Les prochaines élections municipales se tiendront le 2 novembre 2025. Dans ce contexte, le Courrier de Portneuf poursuit la présentation du travail accompli par chacune des administrations municipales du territoire qu’il dessert. Cette semaine, place au bilan de Saint-Basile, à la suite d’une entrevue avec son maire, Guillaume Vézina.
Après avoir été élu maire en 2017 avec un fort appui des personnes ayant exercé leur droit de vote, Guillaume Vézina a été réélu, sans opposition en 2021. Et c’est maintenant connu, son nom ne sera pas sur la liste des candidats en novembre prochain. Il a décidé, pour des raisons personnelles, de se retirer de la scène municipale.
Créative gestion des RH
Dès les premières minutes de l’entrevue avec M. Vézina, il est question – avec exemples à l’appui – de la manière créative avec laquelle la Ville de Saint-Basile s’est dotée d’un plan créatif de gestion des ressources humaines (RH).
Le début du premier mandat du maire Vézina a coïncidé avec le départ d’employés municipaux qui avaient 30, 40 ou même 45 ans de service à la Ville. » On s’est questionné sur le modèle qu’on voulait à Saint-Basile, en termes de ressources humaines. Il nous fallait un plan d’embauche flexible et un modèle où chaque personne a une compétence latérale qui correspond à un besoin de la Ville, et qui permet aussi à l’employé de sortir de sa routine. Par exemple, le budget est à la limite de pouvoir payer un chef incendie à temps plein. Ça a été notre premier pas de créer un poste combiné, axé sur le profil de la personne qu’on a engagée. On a donc un chef incendie qui est aussi diplômé en informatique « .
CPE au cœur de la nature
Le maire Vézina se montre fier de l’ouverture du CPE l’automne dernier, produit d’un partenariat public-privé. En effet, tant le propriétaire voisin du CPE que le Centre Nature ont procédé à l’échange de terrains alors que la Ville a fourni le site et son accès, en plus de payer les frais de caractérisation du sol, de notariat et de l’arpentage.
» C’est un projet qui n’a vraiment pas coûté cher pour une installation de qualité en plein milieu du village, près du centre de plein air. Tu vois les petites familles repartir à pied et parfois arrêter au Centre Nature; c’est génial « .
Le maire se montre aussi satisfait d’arriver à l’étape de la livraison de la nouvelle caserne de pompiers et de la rénovation de l’Hôtel de Ville.
L’enjeu de l’eau potable
» Notre plus beau projet, on est en train de le finaliser cette semaine. C’est notre usine d’eau potable, un projet de quatre millions $ qu’on va payer à 100 % avec des subventions. Les citoyens doivent être conscients que l’eau potable à Saint-Basile, c’est une richesse à protéger. Il y a des gens qui veulent faire de l’extraction de sable dans les aires de protection de nos eaux potables, et qui prennent les grands moyens en se rendant jusqu’aux moyens juridiques pour forcer la municipalité à les laisser faire de l’extraction. Il y a un risque de contamination de l’eau. Ça c’est une de mes préoccupations et je pense que ça va être la préoccupation du conseil et du prochain maire pour les prochaines années « .
Travaux routiers et expropriations
Parmi les réalisations à venir à Saint-Basile, on compte la réfection du boulevard du Centenaire sur 1,6 kilomètre. Le maire explique : » le ministère des Transports du Québec (MTQ) doit bientôt nous donner un plan de communication parce que le MTQ prévoit faire des expropriations de bandes de terrains pour élargir la route. Ça risque d’être un dossier qui va brasser dans les prochains mois « .
Ces travaux ne débuteront pas avant 2028. M. Vézina se préoccupe aussi des sources de financement pour la partie qui devra être payée par la Ville. » Présentement, avec le gouvernement, il n’y a pas de programme de subvention annoncé. C’est très dur pour notre planification « .
Le plaisir d’apprendre
C’est le plaisir d’apprendre et… d’apprendre encore que Guillaume Vézina a le plus apprécié de son passage à la mairie de Saint-Basile. » J’ai vu ça comme une école. J’ai appris surtout avec les intervenants que j’ai rencontrés, les lois que j’ai dû consulter, et à essayer de comprendre comment la machine fonctionne. C’est génial pour quelqu’un qui a soif d’apprendre. Je n’aurais pas pu apprendre ça à nulle part ailleurs « .
Généreux pour assurer la transition
Enfin, le futur simple citoyen Vézina se montre disposé à expliquer à un futur maire » ce qu’est la job, vers quoi on s’en va. On est embarqué dans les projets, les employés sont impliqués, ils y croient et c’est bien livré. On est dans une ère de continuité « .
» Le téléphone va toujours être ouvert pour quelqu’un qui a des questions. Je ne veux pas faire la belle-mère au conseil, mais je serai toujours prêt à répondre parce que ça me tient à cœur cette petite ville-là « .