En été tout ralentit ( ou devrait ralentir ). C’est un moment où les arrêts sont possibles et, plus on prend l’habitude de la lenteur et des pauses, plus on a d’occasions de penser. Pour s’aider, on peut avoir recours aux citations. Je tenterai de vous en proposer quelques unes en partage durant les prochaines semaines en commençant aujourd’hui.Celles qui suivent sont tirées d’un article d’un numéro spécial de Philosophie Magazine sur les Idées de demain, édition 2025. L’auteur : Clayton Page Aldern, écrivain et scientifique. Ses références sont tirées de la revue britannique The Lancet, la revue médicale mondialement reconnue..
— Le cerveau, étude après étude, se présente comme l’un des paysages les plus vulnérables au changement climatique. (…) L’exposition même courte à des températures élevées semble augmenter les visites à l’urgence chez les malades d’Alzheimer (…) L’air que nous respirons joue un rôle complémentaire. À Mexico, par exemple, où les résidents sont exposés à de fortes concentrations de particules fines et d’ozone dès le plus jeune âge, les autopsies ont révélé un début de pathologie d’Alzheimer chez 99 % des moins de 30 ans.
— Nous devrions peut-être considérer que les angoissés du climat ont un cerveau plus développé que les autres — que les Cassandre sont les seuls à être sains d’esprit (…) L’angoisse climatique n’est pas qu’ un phénomène socioculturel, mais qu’il a des corrélations neuronales théoriquement identifiables (…). Les scientifiques et les militants doivent intégrer les découvertes des neuro-sciences pour améliorer leurs stratégies de communication visant à stimuler l’action climatique.
— Dans une biosphère où la seule constante est le changement, les systèmes neuronaux sont-ils suffisamment plastiques ( au sens de flexibles ) pour s’adapter à temps ?
— La neuro-épidémiologie nous murmure à l’oreille que les leviers du changement sont à notre portée, logés dans les confins de notre crâne, n’attendant que d’être saisis. Et elle nous suggère que, si le poids de la nature exerce sa pression sur nous, nous pourrions bien trouver un moyen de renverser la vapeur.