À Saint-Raymond dans la continuité des informations au sujet du Projet St-Joseph, la pétition de 1524 signatures initiée en début d’année par le citoyen Michel Martin a été déposée au greffe de la Ville le 7 mai.
Le libellé de la pétition débute ainsi : « Nous, citoyennes et citoyens de Saint-Raymond, nous opposons au projet « Le St-Joseph » tel qu’il est présenté aujourd’hui, car il menace l’équilibre et l’identité de notre ville. »
Le texte de pétition cite et développe les six points suivants : Un projet trop imposant et peu adapté, des risques d’inondations, une atteinte au parc Alban-Robitaille et au boisé riverain, huit années de nuisances, d’insécurité et de perturbations du trafic, des effets sur les taxes, la valeur foncière et l’avenir des voisins du projet et un développement qui doit rester inclusif.
Nous demandons à la Ville de protéger et préserver le parc Alban-Robitaille, de tenir compte des risques d’inondation, encourager une approche d’urbanisme responsable et promouvoir un développement inclusif.
L’intégralité du texte figure sur le site web préservons-le-caractère-de-saint-raymond.
Pendant la séance du conseil de ville du 8 mai, le maire Claude Duplain a tenu à apporter ses commentaires sur le sujet.
Pétition démocratique
« Votre pétition, on la reçoit et je vous félicite, c’est démocratique et on va l’analyser. » Le maire a par la suite réfuté quelques-uns des arguments développé par le lanceur de pétition.
Sur les risques d’inondation, M. Duplain assure qu’ils sont inexistants dans ce secteur concerné.
Quant à l’atteinte au parc Alban-Robitaille, « les gens pensent qu’on enlève le parc au complet, ce qui n’est pas le cas », dit le maire.
Sur l’inclusivité du projet : « Quant à moi il est inclusif », soutient le 1er élu.
Des gens de l’extérieur
Mais la principale critique qu’a voulu apporter le maire est que sur les 1524 signatures, 647 sont des gens de l’extérieur de Saint-Raymond et 855 (56 %) sont des gens de Saint-Raymond.
Parmi les lieux de résidence des signataires extérieurs cités par le maire, mentionnons l’Abitibi, Kawawachikamach, Sept-Îles, Îles-de-la-Madeleine, Toronto, Fredericton. Au total, les signatures viennent de gens de 149 municipalités différentes.
« Je m’excuse, annonce le maire, mais je ne laisserai pas les gens de La Sarre en Abitibi décider pour les gens de Saint-Raymond. M. Martin, vous avez une pétition qui est valable pour 855 noms. »
Des gens concernés
Michel Martin et sa conjointe demeurent à Saint-Raymond depuis quatre ans. Rejoint en entrevue téléphonique, le pétitionnaire revoit ainsi les chiffres d’origine : 986 signataires de la MRC de Portneuf, 32 de la MRC de la Jacques-Cartier, 158 de la Ville de Québec et 348 d’ailleurs.
« Quand le maire dit que ce n’est pas le monde d’Abitibi qui va décider pour nous autres, je veux préciser que les gens d’ailleurs sont des gens qui viennent régulièrement à Saint-Raymond, qui n’habitent pas loin ou ont des chalets. Des gens qui sont assez concernés ».
Si on parle seulement des 869 personnes de Saint-Raymond qui ont signé, c’est quand même le tiers des citoyens qui ont voté pour lui à la dernière élection, remarque M. Martin.
Après ce dépôt, la pétition sur Change.org continuera d’emmagasiner les signatures en vue d’un nouveau dépôt à l’automne.
M. Martin insiste sur le fait que la pétition est une initiative personnelle et non d’un groupe de citoyens.
Consultation publique
De retour au conseil de ville alors qu’au terme d’un échange avec une citoyenne, le maire a fait la déclaration suivante : « Ça sera à la population à choisir. Quand le projet sera plus avancé, on va présenter ça comme il faut à la population dans une autre consultation publique. Les gens viendront et se prononceront. »
C’est un dossier fort complexe, et nous vous invitons à lire nos autres articles concernant ce sujet épineux s’il en est. Rappelons que l’intégralité de la séance du conseil est accessible sur la page Facebook de la Ville.
