Une stratégie clairement orientée sur l’aménagement durable pour le Parc éco-industriel de Deschambault-Grondines

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Par Pierre Paquet
Une stratégie clairement orientée sur l’aménagement durable pour le Parc éco-industriel de Deschambault-Grondines
Quelques-uns des partenaires du projet. (Photo : Pierre Paquet)

Le 14 mai 2024, le maire de Deschambault-Grondines, Patrick Bouillé, présentait la vision stratégique 2024-2030 du Parc éco-industriel Thérèse-Sauvageau. Le 12 mai 2025, sa municipalité a reçu des subventions totalisant près de 146 000 $ afin de soutenir l’élaboration de la stratégie d’aménagement durable dudit parc écoindustriel.

Une contribution de 109 575 $ provient du ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie alors que le Secrétariat à la Capitale-Nationale accorde 36 375 $ et que la municipalité de Deschambault-Grondines investit 36 675 $ dans le projet.

Trois valeurs

« Quand les valeurs sont claires, les décisions le sont aussi », dit l’adage. Or, dès le point de départ de son allocution, le maire Bouillé a clairement énoncé les valeurs sous-jacentes à cette stratégie d’aménagement durable. « Quand est venu le temps de travailler à la stratégie, on s’est dit qu’il fallait que ce soit ancré dans les valeurs de développement durable, d’innovation et de création de richesse. Et que cette stratégie soit connectée à l’ADN de Deschambault-Grondines qui est l’agroalimentaire. Par extension, au point de vue industriel, c’est le bioalimentaire. C’est aussi le secteur de l’aluminium qu’on doit consolider dans la MRC de Portneuf, en allant chercher des entreprises qui sont complémentaires: des fournisseurs de services, des équipementiers, peut-être de la transformation. C’est ce qu’on prospecte déjà. Et en toile de fond, on a les énergies renouvelables, un créneau qu’on a décidé de cibler parce qu’au Québec, on est résolument dans la transition énergétique ».

Puis, le maire de préciser qu’en matière d’énergies renouvelables, il peut s’agir tout autant du secteur solaire que celui du biogaz, de la biomasse ou de l’électricité.

Le maire Bouillé a énoncé les valeurs sous-jacentes au projet. Photo : Pierre Paquet

La science au cœur du projet

Lors de la séance du 12 mai du conseil municipal de Deschambault-Grondines, les premiers contrats en vue de l’élaboration de cette stratégie de développement durable ont été accordés. Par exemple, on a confié à la firme INNEO Environnement le mandat de procéder à la caractérisation biologique1 d’un lot de 56 hectares du parc éco-industriel. Ce lot sera bientôt prêt pour la prospection d’entreprises intéressées à s’y installer. 

Aussi, un mandat de planification territoriale du parc éco-industriel fut accordé à la firme Rousseau Lefebvre. Cette planification vise à minimiser l’impact sur la biodiversité et à favoriser les synergies industrielles. Il est d’ailleurs question de protéger certaines zones riches en biodiversité (par exemple des milieux humides ou des reliefs importants), à réserver certains lots pour des entreprises de grand gabarit et à évaluer les conditions nécessaires à la production d’énergie renouvelable. Somme toute, il s’agit de penser le développement du parc en tenant compte de la biodiversité et en optimisant l’implantation d’énergies renouvelables.

Enfin, notons que la municipalité compte maintenant sur les services d’un conseiller scientifique et que des spécialistes de l’Université Laval et de l’Université du Québec à Trois-Rivières collaborent au projet.

Innovation et vision ambitieuse

Le député de Portneuf, Vincent Caron, a salué avec enthousiasme « cette démarche de la municipalité de Deschambault-Grondines qui témoigne d’une vision ambitieuse, moderne et résolument tournée vers l’avenir ». 

Quant au préfet de la MRC de Portneuf, Bernard Gaudreau, il a souligné que « la région de Portneuf fait encore preuve d’innovation en alliant développement économique et valorisation de la biodiversité à l’intérieur d’espaces industriels ».

L’ambition du Parc éco-industriel Thérèse-Sauvageau : Bâtir l’avenir en pleine nature. Photo : Municipalité de Deschambault-Grondines

Atouts du parc

Le Parc éco-industriel Thérèse-Sauvageau comporta plusieurs atouts pour les entreprises qui viendront s’y établir. Notons l’accès au gaz naturel, une sortie d’autoroute à proximité qui limite l’impact du camionnage sur le territoire, deux voies ferrées qui traversent directement le parc, la capacité portante du sol (90 000 kg/mètre carré), raison pour laquelle le parc avait été ciblé par la MRC pour y accueillir des industries de grand gabarit, un accès aux ports en eau profonde de Québec et de Trois-Rivières ainsi qu’aux aéroports de ces villes, l’accès à une main-d’œuvre qualifiée et une importante biomasse, tant agricole que forestière, pourront constituer un atout non négligeable pour certaines entreprises. 

1. La caractérisation des composantes biologiques d’un territoire consiste à décrire les éléments vivants – faune et flore – qui composent cet espace, en vue de notamment comprendre les enjeux de conservation.

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