À sa première expérience en politique, le candidat libéral Antonin Leroux estime avoir réalisé une performance honorable, face au candidat élu Joël Godin. « C’est la démocratie, c’est la voix du peuple, on accepte ça ».
« Les Libéraux ont doublé leur score dans Portneuf-Jacques-Cartier. En soi ce n’est quand même pas si mal, commente-t-il. Dans le comté, je suis content de ce qu’on a fait, on a exécuté notre plan de match dans les délais qu’on avait et au final, on a quand même eu un résultat respectable ».
Antonin Leroux ne sait pas s’il poursuivra dans la politique active. Selon lui, c’est un peu tôt pour en parler, lui qui s’est lancé dans cette course tête baissée.
« La prochaine élection, c’est quand.? Est-ce que ça va être dans deux ans, trois ans, quatre ans ? »
Un gouvernement minoritaire doit faire des alliances avec d’autres, ce qui a marché longtemps lors du dernier gouvernement. M. Leroux verra où il en est le temps venu.
Exercice très demandant
Il a trouvé que l’implication en politique comme candidat est un exercice très demandant. « C’est une expérience super exigeante, mais en même temps, c’est quand même très valorisant. Je pense que ça vaut la peine de faire ça », dit-il.
Le candidat libéral a dû mettre les choses en place très rapidement. Le défi est très grand dans une circonscription comme Portneuf-Jacques-Cartier, où il y a beaucoup d’espace, beaucoup de villages et de villes. « Faire le tour de tout ça en un mois, c’est quasiment impossible », admet-il.
Stratégie
Antonin Leroux n’a pas basé sa campagne sur le porte-à-porte. Sa stratégie a plutôt été de se placer devant les épiceries, où il pouvait rencontrer plus de gens rapidement.
Il est allé à la rencontre de plusieurs maires et a pu parler avec une dizaine d’entre eux. « Je pense qu’on a réussi à faire le tour des enjeux du comté ».
Selon lui, la campagne a porté surtout sur la dette et l’inflation. « J’ai essayé de ramener ça sur des sujets plus locaux comme le quai de Portneuf ou le logement ».
Force lui a été de constater que les gens sont plus concernés par l’inflation et la dette.
« Ce qui m’a surpris honnêtement. Oui c’est important la dette, mais on a encore des marges de manoeuvre au Canada. On est premiers de classe au niveau du G7 », assure-t-il.
Tendre la main
M. Leroux déplore évidemment que le PLC n’ait pas obtenu la majorité absolue. Il lui semble évident que les Libéraux vont devoir tendre la main tant au Bloc Québécois qu’au NPD.
Il pense aussi que son parti va devoir tendre la main aux Canadiens. L’Ouest a voté fortement Conservateur, et Antonin Leroux proclame qu’il va falloir rallier tout le monde et unir le pays face à Trump. Ce qu’il estime être le plus grand défi à court terme des Libéraux dans le contexte qu’on connaît.
Le candidat défait s’impatiente du fait que Portneuf-Jacques-Cartier ne soit pas du côté du pouvoir : « Ça va faire 21 ans que PJC n’est pas au pouvoir. Je pense qu’à un moment ou l’autre, il va falloir que PJC se retrouve au pouvoir, sinon ils vont finir par battre des records ».
Santé démocratique
Antonin Leroux a posté un message sur Facebook dont voici un extrait. « Dans Portneuf-Jacques-Cartier, qu’on soit bloquiste, conservateur ou libéral, il demeure toujours possible de discuter et d’échanger sur nos différents points de vue. Il faut en prendre conscience, c’est un signe de grande santé démocratique ».
