« Le lendemain matin quand on se réveille, qu’on ait gagné ou qu’on ait perdu, ça ne change absolument rien pour nos enfants. Je me suis levé ce matin et j’avais des céréales à servir à mes enfants qui étaient aussi heureux que d’habitude. Ça nous ramène les deux pieds sur terre ».
Ces propos, le candidat bloquiste défait Christian Hébert les a tenu au lendemain même du jour de scrutin.
Mais pour le producteur de Deschambault-Grondines, c’est loin d’être la fin de la politique active : « Est-ce que j’ai déjà donné l’impression que j’étais un gars prêt à baisser les bras et à arrêter de me battre ».
Le nombre d’électeurs qui ont voté pour lui a baissé depuis 2021. Mais il en est de même pour tous les résultats du Bloc Québécois de la couronne Québec-Chaudière-Appalaches.
« Avec la nouvelle carte électorale, explique-t-il, on a tous des circonscriptions à peu près de la même grosseur, et grosso modo la braquette du nombre d’électeurs est dans les 11 500 votes ».
Au national, le parti reste une voix forte et compte sur un bon bloc de députés avec l’équipe de Yves-François Blanchet, estime M. Hébert.
Autres élections à venir
Selon lui, personne n’est satisfait de cette campagne. Le fait que le Parti conservateur a un chef qui n’a pas été élu et qui ne veut pas démissionner veut dire qu’ils ont en tête de retomber en élections fédérales dans trois à six mois, croit-il.
« Il ne veut pas démissionner et il a dit qu’il allait s’objecter à tout ce que les Libéraux allaient passer. Dès qu’il va y avoir une mise à jour budgétaire, dès la rentrée à la Chambre des Communes, les Libéraux vont avoir besoin de l’accord du Bloc pour rester au pouvoir ».
M. Hébert soutient que si le gouvernement fait une remise à jour budgétaire et remet des sous pour le projet de pipeline ici dans Portneuf, le gouvernement va tomber et on va retomber en élections.
Éloge du candidat élu
« J’ai félicité Joël (Godin), je l’apprécie énormément comme personne. Je suis capable de faire la différence entre lui et son chef. Pierre Poilievre a essayé de jouer l’agent orange, la population particulièrement au Québec a dit non à ça ».
Le chef conservateur a commencé la campagne avec 20 points d’avance dans une élection qui était impossible à perdre pour les Conservateurs. « Les gens ont dit, dans une guerre avec les États-Unis, ce n’est pas la personne qu’il nous faut. Je comprends tout à fait ce choix et on le respecte ».
Christian Hébert affirme qu’il y avait une ligne directrice dans cette élection : « On faisait du porte-à-porte et je voyais la peur des gens ».
Le Bloquiste reconnaît les qualités du député élu. Pour lui, Joël Godin, qui est en poste depuis 10 ans, connaît ses dossiers. « Quand son chef a dit des propos qui étaient tranchés, il n’a pas embarqué là-dedans et a mis la nuance à l’image des gens de Portneuf. On doit respecter ça ».
Christian Hébert se dit prêt pour la prochaine bataille et assure qu’on va le revoir sur le terrain.
De retour à l’UPA
« Dès aujourd’hui, le téléphone a recommencé à sonner et je suis revenu dans mes fonctions de président de l’UPA de Portneuf », annonce Christian Hébert.
Les producteurs sont inquiets des projets qui s’en viennent, particulièrement le projet d’Hydro-Québec dans la Vallée du Saint-Laurent.
« On a besoin d’un bon leadership pour protéger nos érablières ici dans Portneuf et je vais être au rendez-vous », promet-il.
Comme les autres candidats en ont fait part, Christian Hébert se réjouit que le genre de politique qu’on mène dans Portneuf n’est pas une politique qui divise, mais qui rassemble. « On est adversaires en campagne électorale, mais on est des gens de la place et on est capables de se parler ».