Un pas vers la parité sur lesconseils municipaux

Photo de Gaétan Genois
Par Gaétan Genois
Un pas vers la parité sur lesconseils municipaux
Les trois panélistes invitées, Danielle Ouellet, Marianne Lavallée et Lise Baillargeon. (Photo : Amy Gagnon Studio Collectif)

Y aura-t-il plus de femmes à se présenter pour des postes de conseillères ou mairesses sur les conseils municipaux cet automne ? En tout cas, l!a réunion du 10 avril au Vieux Presbytère de Deschambault donne espoir qu’un jour, une parité femmes hommes s’imposera sur les conseils de ville.

Pour la conseillère Marianne Lavallée, de Deschambault-Grondines : « C’est un rêve d’atteindre cette parité et que les femmes y soient pour leurs forces et leurs capacités. »

« Ce qu’on voulait dans le fond, commente le maire Patrick Bouillé, c’était d’essayer d’intéresser plus de femmes à se présenter aux élections cet automne. On peut dire que c’est un franc succès pour les objectifs qu’on s’étaient donnés. »

Marianne Lavallée était l’une des trois panélistes invitées, aux côtés des mairesses Danielle Ouellet et Lise Baillargeon, respectivement de Rivière-à-Pierre et Saint-Casimir.

« En même temps, on voulait démystifier le rôle de conseiller municipal ou de maire », ajoute le premier élu de Deschambault-Grondines, qui avec sa conseillère est à l’origine de cette invitation.

Les trois panélistes se sont montrées très généreuses lors de leur présentation.

Fierté personnelle

« Ma fierté personnelle en tant que femme, c’est de m’imposer, lance Mme Lavallée. J’arrive avec ma vision, avec ce que pense. J’ai confiance. Ça m’arrive souvent de parler en dernier, je prends le temps d’écouter chacun et ça m’arrive de leur dire, wow les gars, écoutez-moi ! »

Une trentaine de personnes dont environ 25 femmes étaient venues participer à la rencontre, dont des femmes qui étaient déjà conseillères dans d’autres municipalité et d’autres qui étaient curieuses d’en savoir davantage.

Il y avait aussi des personnes qui songent sérieusement à se présenter aux élections cet automne.

L’un des objectifs était d’expliquer les motivations qui ont incité des élues ou des candidates à se présenter en politique municipale, ce que ça leur a apporté, quels sont les écueils, comment ça se passe autour de la table du conseil.

Si vous voulez vous présenter en politique, si vous l’êtes déjà, ou si vous êtes simplement curieuse, il faut rêver le travail d’élu municipal, a dit Bernard Gaudreau. Photo : Amy Gagnon Studio Collectif

Pas dans un monde de licorne

Les gens avaient beaucoup de questions à poser. « Les gens n’étaient pas là seulement pour assister à quelque chose, intervient M. Bouillé, mais pour participer à une discussion. »

Les échanges ont été nourris jusqu’à la toute fin de la rencontre qui a duré une heure et demie. La discussion s’est même poursuivie au-delà de la rencontre, signe de l’intérêt manifesté.

« Le climat était très positif, a constaté M. Bouillé. Ce qui en est ressorti beaucoup, c’est la fierté qu’en tant qu’élues, elles font une différence auprès de leur conseil. Il y a eu beaucoup de réalisme, on était pas dans un monde de licorne en rendant ça plus beau que c’était en réalité. »

Du positif dans leur vie

Malgré le fait que la séance ait porté sur les « vraies affaires », il ressort que l’expérience de chacune des trois panélistes a apporté plus de positif dans leur vie que le fait contraire.

En tout début de meeting, les participantes ont écouté attentivement les paroles du préfet Bernard Gaudreau qui a présenté un message clair. « Si vous voulez vous présenter en politique, si vous l’êtes déjà, ou si vous êtes simplement curieuse, il faut rêver le travail d’élu municipal, sans se mettre des barrières ou des entraves. Faites-vous confiance », les a-t-il exorté.

À la fin de l’activité, au moins trois femmes ont confirmé qu’elles se présenteraient en politique cet automne, dont deux à Deschambault-Grondines, selon le maire.

Bel échantillonnage

Les participantes à la soirée venaient d’un peu partout, Neuville, Sainte-Christine-d’Auvergne, Rivière-à-Pierre et aussi d’autres municipalités. « On avait vraiment un bel échantillonnage de la MRC de Portneuf. »

« Je suis contente, on a presque fait salle comble, il y a eu des bons échanges dynamiques et des bonnes questions. Les gens sont encore là à jaser, c’est bon signe, l’avenir s’annonce concluant, j’ai confiance, a conclu la mairesse de Saint-Casimir, Lise Baillargeon.

Partager cet article
S'inscrire
Me notifier des
guest
0 Commentaires
plus ancien
plus récent plus voté
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires