C’est un vaisseau spatial spacieux avec un équipage nombreux. Et, comme il s’agit d’un véhicule destiné à se déplacer dans l’espace, ses passagers y sont confinés sans possibilité d’aller ailleurs durant le voyage. Pendant longtemps, malgré des escarmouches périodiques, il n’y avait jamais eu de problèmes existentiels majeurs. Cependant, des questions importantes sur le fonctionnement du véhicule et même sur la sécurité des passagers surgirent au fil du voyage.
Les techniciens à bord avaient beau alerter l’équipage sur les dangers de ne pas procéder à d’importantes réparations, ils ne rencontraient que de l’indifférence de la part des occupants du véhicule car avec le développement de la technologie, c’est une vie de divertissement que la majorité avait adoptée. Une minorité d’entre eux, plus lucides, s’alarmèrent tant de la gravité des problèmes que de l’insouciance des autres. Il faut dire que cette insouciance était nourrie par le discours négationniste de naufrageurs qui profitaient de la passivité des occupants.
Vous aurez tous et toutes compris que ce vaisseau spatial qui file à travers l’espace depuis la nuit des temps, c’est la terre. Ces jours derniers c’était la fête de notre vaisseau spatial. C’était l’occasion de nous rappeler que les êtres humains sont organiquement liés à la terre et qu’il est temps pour tous les dirigeants de cesser leur petites magouilles pour accroître leurs profits et de s’attaquer à ce qui compte. Et ce qui compte ne se compte pas. Comme l’affichait clairement la bannière qui ouvrait la manifestation du 22 avril, « La Terre n’est pas à vendre ! ».
Un premier geste serait de décréter que toutes les terres, les cours d’eau et les mers sont publiques et que le droit de propriété est un privilège qui peut toujours être retiré au nom du bien commun. Toute discussion ne peut commencer qu’à partir de cette affirmation. Le combat est urgent et les obstacles, immenses, car les profiteurs criminels ont réussi à mettre au pouvoir leurs semblables dont le plus dangereux est évidemment le criminel en chef des États-Unis qui vient de faire disparaître tous les règlements à connotation écologique forçant ainsi les entreprises et les autres gouvernements à amoindrir les mesures de protection de l’environnement pour rester concurrentiels. Nous n’avons pas d’autre choix que de neutraliser les naufrageurs.
