Étude de la Capsa à la ZEC Batiscan-Neilson

Photo de Stéphane Pelletier
Par Stéphane Pelletier
Étude de la Capsa à la ZEC Batiscan-Neilson
Tank à rebord avec problématique de stabilisation et érosion. (Photo : Offerte par la Capsa)

L’OBV Capsa a complété une étude approfondie portant sur l’impact des chemins forestiers sur les milieux aquatiques. Celle-ci s’inscrivait dans une volonté de préservation de l’habitat du poisson.

La Capsa a réalisé cette étude en collaboration avec la ZEC Batiscan-Neilson et la Fédération Québécoise des Clubs Quads. « Ça va être utile pour tous les usagers du secteur forestier. Comme c’est un chemin public, il peut y avoir beaucoup de personnes qui font les interventions. Ça peut autant être un industriel forestier qui doit emprunter le chemin que des gestionnaires ou des usagers-villégiateurs dont le chemin mène seulement à leur chalet. Comme c’est un chemin principal, il y a vraiment beaucoup d’utilisateurs. Donc, il y a beaucoup de concertation », explique la responsable de projet à la Capsa, Marie Moulin.

Réduire l’impact

L’étude concernait principalement la conservation de l’omble de fontaine et de l’omble chevalier oquassa. Les gens les nomment également truite mouchetée et truite rouge. Elle visait à réduire l’impact des activités récréatives sur l’habitat de ces salmonidés prisés des pêcheurs. L’évaluation concernait l’état des infrastructures routières multi-usages traversant les cours d’eau. La Capsa a identifié les secteurs les plus sensibles et elle a proposé des recommandations pour atténuer les impacts environnementaux. « Le chemin forestier peut n’avoir aucun impact sur les milieux aquatiques ou humides, sauf quand il y a des traverses de cours d’eau. C’est pour cela que l’on étudie les endroits où les chemins traversent les cours d’eau », laisse savoir Mme Moulin.

Pêche électrique pour valider l’habitat du poisson. Photo : Offerte par la Capsa

Identifier

L’étude a couvert 91 km de chemins multi-usages. Elle a permis d’identifier 162 traverses de cours d’eau. Parmi celles-ci, 93 nécessitent des interventions correctives dont 21 sont jugées prioritaires pour des problématiques d’érosion ou d’obstacle à la libre circulation du poisson. « C’est vraiment l’érosion et la circulation du poisson, les deux problématiques principales auxquelles on s’attarde. On regarde si les poissons peuvent passer dans les tuyaux pour voir s’il y a une chute ou de l’obstruction. On regarde s’il y a de l’érosion. Donc, si une traverse n’est pas stabilisée, il peut y avoir des petites particules qui bouchent le substrat et ça va nuire à la reproduction du poisson. Ce n’est pas à chaque fois des problématiques graves. Ça peut être aussi simple que de déboucher le tuyau », souligne Mme Moulin.

Chemin avec beaucoup d’érosion. Photo : Offerte par la Capsa

Interventions

Ces résultats constituent ainsi la base essentielle pour le plan d’intervention qui sera orienté sur des travaux d’amélioration du secteur visé et la sensibilisation des usagers. Ce plan, visant à assurer une cohabitation durable entre les activités des usagers et la préservation des milieux aquatiques de la ZEC, pourra être mis en application dans les années à venir par les différents acteurs du milieu. « Dans la région de Portneuf, la protection des milieux humides et aquatiques fait partie des six enjeux de solutions qui ont été identifiés par la Table Gestion avec plusieurs intervenants du milieu forestier », mentionne la responsable.

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