Le député de Portneuf, Vincent Caron, a lancé une série de rencontres avec les citoyens des 18 municipalités de la MRC. Il a déjà visité les résidents de Rivière-à-Pierre et de Donnacona. Le 16 avril, il était à Saint-Gilbert pour écouter et répondre aux préoccupations de la population.
« On fait ses rencontres parce que l’on en est arrivé au constat que lorsque je me déplace dans les événements, souvent, il y a des gens qui veulent me parler et comme je suis pris par l’événement, les discussions ne sont jamais complétées. On voulait améliorer ça en allant consacrer du temps directement aux gens et de dire que l’on va se parler dans le blanc des yeux », explique le député.
Ces rencontres ont également comme objectif d’apporter le complément d’information aux dossiers chauds du moment. « J’essaie d’expliquer aux gens qu’il y a des décisions qui ne sont pas populaires. Il y a des décisions qui ne sont pas faciles à prendre, mais voici pourquoi on les a prises et après, les gens sont en mesure de se faire un jugement. Cette attitude que j’ai depuis 2018, les gens, aujourd’hui, la reconnaissent et ils aiment ça parler avec leur député. Il n’y a pas de tabou. On n’est pas là pour faire la langue de bois. C’est pour avoir un vrai échange qui est respectueux. Après, les gens peuvent se faire une idée », laisse entendre M. Caron.
» On n’est pas là pour faire la langue de bois. C’est pour avoir un vrai échange qui est respectueux « , précise le député Caron. Photo : Stéphane Pelletier
Saint-Gilbert
Les citoyens de Saint-Gilbert ont soulevé des questions liées à l’imposition, l’assurance-médicaments, les médecins et la clinique de Saint-Marc-des-Carrières, la taxe carbone et le prix plancher de l’essence, la dette, les tarifs douaniers, le bois d’œuvre, le zonage agricole ainsi que la crise du logement. Ce dernier point a particulièrement retenu l’attention puisque la municipalité est dans une impasse concernant un projet résidentiel. « Si on ne peut pas évoluer et avoir des bâtisses, il n’y en aura pas de commerces, il n’y en aura pas de dépanneur. Rien ne va venir ici. Les taxes ne baisseront pas et ce qui fait baisser les taxes, ce sont les constructions. À un moment donné, ce ne sera plus vivable », ont laissé entendre deux citoyens. La problématique concerne le ministère des Transports et de la Mobilité durable pour l’accès à la zone résidentielle ainsi qu’une petite portion du projet qui est classifiée zone humide. « Quand on avait rencontré le directeur du MTQ avec le maire, le gars nous avait dit qu’il n’y avait pas de problèmes. Ça fait certainement un an », répond M. Carron en ajoutant qu’il allait se saisir du dossier.
Donnacona
À Donnacona, il a notamment été question d’immigration et de travailleurs étrangers. « Aujourd’hui, on a beaucoup de gens dans Portneuf qui ont un permis fermé. C’est-à-dire que ces gens sont associés à une entreprise. Bien souvent, ces travailleurs étrangers vont travailler le soir et la fin de semaine. L’entrepreneur nous dit, si je ne les ai pas, je ne suis plus capable de faire fonctionner mon entreprise », résume-t-il. Dans une autre mesure, il ajoute « Quand une seule personne qui va travailler arrive avec cinq personnes, il y a une pression qui s’exerce sur notre réseau. Quand le ministre de l’Éducation dit qu’il a fallu construire l’équivalent de 60 écoles au Québec l’année dernière, c’est certain que l’on a besoin de l’immigration, mais cette réalité est là quand même. Ce flux migratoire qui arrive ici, il faut bien l’accommoder, lui permettre de s’éduquer et lui permettre de se soigner. »
À Rivière-à-Pierre, il a été question du dossier de l’usine Polycor. Photo – Offerte par le bureau du député. Photo : Offerte par le bureau du député
Rivière-à-Pierre
Devant 50 personnes, à Rivière-à-Pierre, la discussion s’est dirigée vers le dossier Polycor et les enjeux de la municipalité. « Est-ce que l’usine va être démantelée, est-ce que la montagne de granit va être enlevée ? Les gens m’ont demandé où en était l’histoire avec Polycor », explique le député en ajoutant avoir tenté de contacter Polycor dès la fermeture de l’usine à Rivière-à-Pierre. Après plusieurs tentatives infructueuses, il semble que l’entreprise a enfin accepté de répondre à ses questions. « La date n’est pas fixée encore, mais c’est éminent », a laissé savoir Vincent Caron lors de la rencontre citoyenne. « On a aussi parlé de la vitalité du village et de l’importance de soutenir la coopérative parce que, aujourd’hui, c’est l’élément moteur de la ville », ajoute-t-il.
La table est mise pour Saint-Léonard
La prochaine rencontre se déroulera à Saint-Léonard-de-Portneuf. La date n’est pas encore fixée, mais elle sera communiquée bientôt. Évidemment, le député Caron s’attend à des questions qui porteront sur le dossier du réservoir d’eau. « Je les comprends, ces gens, d’être en furie et de se retourner vers le gouvernement en disant de faire quelque chose. On peut faire quelque chose, mais ce n’est pas vrai que l’on va créer un programme juste pour Saint-Léonard. Je vais leur expliquer que ce n’est pas pour autant que je veux les laisser tomber. Ils ont une autre option. Il y a un beau programme qui s’appelle la TEQ qui est la taxe sur l’essence », laisse-t-il savoir.