La séance du conseil municipal du 14 avril de Saint-Raymond a de nouveau été teintée par les informations et les questionnements à propos de l’imposant projet immobilier Saint-Joseph.
Au cours des derniers mois, Le Courrier a suivi les développements dans ce dossier qui ne fait pas l’unanimité. Le projet de 174 logements situé sur le terrain de l’ancienne auberge La Batiste a fait couler beaucoup d’encre. Des questions sur les risques d’inondation, le trafic sur la rue Saint-Joseph ou encore sur l’avenir du Parc Alban-Robitaille ont été posées et reposées.
Parc
Dans les dernières semaines, les opposants au projet Saint-Joseph ont grandement déploré la modification potentielle du parc Alban-Robitaille. Lors de la réunion du lundi 14 avril, Claude Duplain, maire de Saint-Raymond, a de nouveau expliqué ce à quoi consistait l’échange d’espace dans le parc :
« On enlève un espace de 2400 mètres carrés dans le parc Alban-Robitaille pour ajouter au bout du terrain un nouveau 2400 mètres carrés, donc on reste avec la superficie d’un espace de 21 465 mètres carrés ».
L’espace échangé reste une préoccupation pour les opposants au projet, comme il s’agit du secteur où l’on retrouve le plus d’arbres dans le parc. Selon Claude Duplain, plusieurs de ses arbres devront déjà être coupés par souci de sécurité. Il se demande d’ailleurs si le secteur est concrètement utilisé par les citoyens.
À ce sujet, la présidente du conseil d’établissement de l’école de la Grande-Vallée a joint sa voix aux opposants afin de trouver une alternative afin que le secteur boisé du parc Alban-Robitaille puisse être préservé.
Risques d’inondation
Dans son allocution, Claude Duplain a adressé les craintes quant aux risques d’inondation qui planent sur le terrain du projet Saint-Joseph. Il a expliqué que le niveau de l’eau de l’inondation de 2014, qui avait grandement touché le centre ville, était inférieur à la hauteur moyenne du terrain où l’on construirait les 11 immeubles à logements. Le maire a ajouté qu’avec les investissements qui sont faits pour la gestion de la rivière, les risques d’inondation aussi importante ont diminué d’environ 50 % : « On arrivera jamais à 0 % de risques d’inondation, sauf qu’on croit être capable de diminuer les risques d’inondation de 75 % avec ce que l’on étudie auprès des scientifiques. »
Période de questions
Les assemblées des séances du conseil de Saint-Raymond sont télédiffusées et offrent des périodes de questions tout au long de l’assemblée, ce qui ne se fait que très rarement au Québec.
Après des échanges tendus et compliqués lors de la réunion du 14 avril, Claude Duplain a demandé aux citoyens de respecter les périodes de questions afin qu’elles ne deviennent pas une période de débats ou de commentaires. Il explique : « Des citoyens qui écoutent les séances du conseil demandent de revenir à deux périodes de questions parce que là, c’est trop long. »
Finalement, le maire de Saint-Raymond a déploré les commentaires faits à son égard et à l’égard des conseillers municipaux. Il explique que, sur les réseaux sociaux, des internautes ont accusé les élus de corruption, ce qui ne passe tout simplement pas pour lui.
