Le député sortant de Québec et ministre fédéral des Services publics et de l’approvisionnement était à Saint-Marc-des-Carrières le 11 avril. Jean-Yves Duclos et le candidat libéral dans Portneuf, Antonin Leroux, ont visité le Centre provincial d’expertise en énergie biomasse.
M. Duclos a rappelé deux grands défis auxquels on fait face : la menace d’annexion du président Trump, qui veut nous voler nos entreprises, nos emplois et nos ressources naturelles, ainsi que la menace de la crise de l’environnement, une menace existentielle à la qualité de vie sur la planète.
L’endroit choisi pour ce point de presse est en ce sens très significatif. « La compétitivité des entreprises de Portneuf-Jacques-Cartier repose sur la capacité d’utiliser de l’énergie propre. On a de l’énergie qui vient de la biomasse, une énergie sous-utilisée et au potentiel extraordinaire », déclarait Jean-Yves Duclos.
C’est ici que tout commence, mais ce n’est pas ici que tout va se terminer, ajoute-t-il. « On va se déployer à l’échelle du Québec et du Canada dans les prochaines années grâce au marché de la région. »
L’orateur invité a présenté Antonin Leroux comme un homme d’affaires d’expérience, un économiste. « Quelqu’un qui a vu au cours des dernières semaines l’urgence dans laquelle on se retrouve et qui a décidé de se tenir debout pour traverser cette crise. »
Lui-même impliqué en écologie dans sa jeunesse, il raconte avoir développé avec son père une OBNL qui a planté des millions d’arbres entre Mirabel et Labelle sur l’autoroute 15, là d’où il vient dans les Laurentides.
Sécurité énergétique
« Le plan Carney est d’assurer la sécurité énergétique du Canada. Ça fait partie de la plateforme de cette campagne », clame-t-il.
Selon lui, la biomasse est une solution pour obtenir la bonne énergie à la bonne place. On favorise ainsi les circuits courts, on réduit le transport d’énergie fossile et on évite le transport du pétrole de l’Ouest.
« Ici, 1 000 kilowatts par an chauffe des bâtiments institutionnels, des serres, des fermes, des écoles et bien plus encore. C’est un potentiel significatif pour le Québec ».
Or, il y a 1 000 villages de moins de 10 000 habitants. Si 1 000 villages utilisent chacun 1 000 kilowatts, c’est l’équivalent de Manic 5, soutient Antonin Leroux.
Revaloriser la biomasse
Cette biomasse importante se retrouve dans les sites d’enfouissement. « Pourquoi ne pas la revaloriser ? » demande le candidat.
M. Leroux soutient que les installations proposées au Centre d’expertise sont relativement peu chères et la technologie permet de minimiser leur impact sur l’environnement. C’est une énergie renouvelable à 100 % et qui crée des emplois de qualité.
Au Québec, le potentiel de biomasse serait de 19 millions de tonnes selon WSP (Génivar). On a besoin d’un million de tonnes pour produire l’équivalent de la Manic.
Création d’un parc urbain
Dans sa tournée de rencontres avec les maires, Antonin Leroux a identifié avec le maire de Donnacona des dossiers à travailler ensemble.
La plateforme Carney prévoit la création de 10 nouveaux parcs nationaux et 15 nouveaux parcs urbains.
« Donnacona a des projets de densification du centre-ville. Près du centre-ville à l’embouchure de la rivière Jacques-Cartier, il y a un territoire fédéral du côté de Cap-Santé pour lequel on pourrait monter un dossier, afin que ce parc urbain devienne un parc de Parcs Canada en bonne et due forme. On va travailler fort pour faire avancer ce dossier là si vous me donnez la chance d’être élu aux prochaines élections », assure Antonin Leroux.
