« On est les médias les plus proches de notre communauté, on est le seul média où on peut voir ta mère, ta soeur, ta p’tite voisine, la fille qui a gardé tes enfants… »
Cette phrase est extraite du film Les télés communautaires : Proche de notre monde, qui sera projeté au Cinéma Alouette de Saint-Raymond le 29 mai à 19 heures.
Tout part d’un série documentaire du cinéaste portneuvois Christian Mathieu Fournier, sur les télévisions communautaires autonomes au Québec.
Le film
Le film Les télés communautaires : Proche de notre monde fait suite à cette série documentaire dont le thème était la réalité des télévisions communautaires.
Suzie Bertrand est productrice et d.g. de CJSR, la Télévision communautaire portneuvoise dont les studios sont à Saint-Raymond. « La réalité, dit-elle, c’est qu’en tant que télévision communautaire autonome, on n’est pas rattachés à des câblodistributeurs. On est vraiment dépendant du budget et des conditions spéciales rattachées aux TVC. »
Comment se débrouille-t-on en région, avec peu de moyens parfois, pour survivre dans un monde où le câble est appelé potentiellement à disparaître.
Dans les studios de la TVC Portneuvoise à Saint-Raymond. Photo : Offerte par CJSR
Il y a 47 télévisions communautaires autonomes au Québec. Christian Mathieu Fournier en avait visité 18 pour sa série, soit celles qui étaient rattachées à Cogeco, le principal bailleur de fonds de la série et du film. La plupart de ces TVC sont dans le film.
Le cinéaste Christian Mathieu Fournier sera présent à la projection du 29 mai au Cinéma Alouette. Une invitation a été lancée à toutes les TVC participantes et les réponses positives ont déjà commencé à arriver, selon Mme Bertrand.
La présentation du film sera ouverte au public, avec un coût d’entrée toutefois. À la suite de cette grande première publique, le film sera présenté sur les ondes de CJSR et posté sur Youtube. Il sera également disponible pour les télévisions participantes.
La réalité
« J’ai vu le film en prévisionnement et je suis très fière du résultat, avoue Suzie Bertrand. Ça représente vraiment la réalité des TVC en général. On se rend compte que toutes les TVC ont principalement les mêmes problèmes et les mêmes besoins. Ce sont des gens professionnels qui travaille avec peu de budget et réussissent à faire de belles choses. »