Kyoshi Alain Lavoie aenseigné le karaté en Côte d’Ivoire

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Par Stéphane Pelletier
Kyoshi Alain Lavoie aenseigné le karaté en Côte d’Ivoire
Kouassi Konan David qui, en plus de graduer 6e Dan, s'est vu décerner le titre de Shihan par Kyoshi Alain Lavoie. (Photo : Offerte par Alain Lavoie)

Président de la Fédération Yoseikan Karaté-Do du Québec et responsable du club de Karaté de Saint-Raymond, Kyoshi Alain Lavoie s’est déplacé en Côte d’Ivoire du 24 février au 11 mars. L’objectif du voyage était de transmettre ses enseignements aux karatékas locaux.

C’était la deuxième expédition de Kyoshi Alain Lavoie dans les villes d’Abidjan et de Yamoussoukro afin de rencontrer les élèves de ces écoles du Yoseikan Karaté-Do. « La dernière fois que j’y suis allé, on a fait un passage massif de grade parce que cela faisait 19 ans qu’il n’y avait pas eu de visite d’un haut gradé là-bas », explique celui qui est 7e Dan de karaté et 5e Dan de Iaïdo.

Demeurer en contact

C’est en février 2019, après des communications avec le président de la fédération locale, qu’il avait fait le voyage en Afrique de l’Ouest pour une première fois. « On leur disait qu’on était trop loin, mais non, ils ont une fidélité incroyable à leur style d’origine. Depuis 2019, on est toujours resté en contact. On s’échange des vidéos. Par exemple, je vais filmer une technique et je vais leur envoyer par courriel. Aux deux mois, avec Shihan David, on se donne des nouvelles », résume-t-il.

Lors de ces deux semaines, le Raymondois avait pour principale mission de préparer une quinzaine d’élèves à des examens. « Ça a été à des températures incroyables. Même eux, ils trouvaient qu’il faisait chaud. On a travaillé beaucoup au niveau des katas de niveaux supérieurs. J’ai beaucoup enseigné à des gens qui étaient 3e et 4e Dan pour les faire monter à un niveau supérieur. C’était aussi de les faire commencer à travailler avec les armes qu’ils travaillent moins que nous. C’est-à-dire, les bâtons, les sabres, les saïs, parce que, pour eux, c’est plus difficile d’avoir des armes », souligne-t-il.

Kyoshi Alain Lavoie dans un dojo de Yamoussoukro en compagnie des élèves du professeur Georges Zoundhe. Photo : Offerte par Alain Lavoie

Les examens

Par la suite, il était amené à juger les performances des élèves en plus d’élever le responsable local à un rang supérieur. « Le plus haut gradé était 5e Dan et six ans après son 5e Dan, il était éligible à son 6e Dan. Donc, Kouassi Konan David est maintenant 6e Dan. C’est le plus haut gradé Yoseikan Karaté-Do en Côte d’Ivoire. Il avait le titre de Renshi et je lui ai accordé le titre de Shihan qui veut dire instructeur des instructeurs. C’est lui qui est la référence technique là-bas. Ça l’autorise à former des ceintures jusqu’à la 5e Dan et ça lui donne accès à la Commission nationale des Grades », laisse savoir Kyoshi Lavoie qui enseigne le karaté depuis près de 40 ans. « Quand j’ai jugé les examens, on était sept juges et l’on était seulement deux Yoseikan. Tous les autres provenaient d’autres styles, mais tous des maitres qui sont 7e ou 8e Dan. Donc ça donne une légitimité. Eux aussi doivent donner leur accord au grade que l’on décerne. C’est très officiel », ajoute-t-il.

Entrainement quotidien à Abidjan avec des ceintures brunes et des ceintures noires, en préparation pour les examens du 9 mars. Photo : Offerte par Alain Lavoie

La passion

Le séjour d’Alain Lavoie lui permettait de renouer avec ces gens qui ont la même passion que lui. « Ce qui est intéressant, c’est qu’on a une trentaine d’écoles Yoseikan en Côte d’Ivoire. C’est très populaire. Il y a d’autres styles qui sont présents, mais Yoseikan est en train de prendre beaucoup de place à cause de sa diversité et parce que l’on touche à plusieurs choses en Yoseikan. On est très ouvert sur des pratiques comme l’autodéfense, les armes, le combat et le kata. Ils sont aussi vraiment passionnés parce qu’ils ont peut-être moins de choix d’activités que nous, même si le soccer est très fort. Le karaté est un sport qui n’est pas dispendieux. Tu peux le pratiquer avec zéro équipement. Le seul achat est un kimono. C’est très populaire étant donné l’accessibilité et il y a plusieurs compétiteurs de niveau mondial qui sont ressortis de la Côte d’Ivoire », indique-t-il.

Rendre service

D’ailleurs, il garde un très bon souvenir de ce deuxième périple. « C’est vrai que je ne suis pas obligé d’y aller, mais pour eux, c’est important. Ils sont contents et ils sont reconnaissants. Là-bas, j’ai tellement l’impression de rendre service que, juste pour cela, ça vaut le voyage. On ne se cachera pas non plus que j’adore enseigner », laisse entendre Kyoshi Lavoie.

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