Dans un budget marqué par l’incertitude économique entourant les tarifs douaniers américains, le député de Portneuf, Vincent Caron, est revenu sur certains points qui touchent plus particulièrement la région.
« Je ne veux pas paraitre comme un plaignant non plus, mais rares sont les gouvernements qui ont un premier mandat avec une crise sanitaire comme on a connu. Deuxièmement, on a le président Trump qui arrive avec des tarifs qui bouleversent complètement notre économie. Là aussi, il faut poser des gestes pour essayer d’accompagner au mieux nos entreprises. C’est un peu comme la Covid, on ne sait pas combien de temps ça va durer. Dans Portneuf, je peux vous assurer que je parle avec beaucoup d’entrepreneurs, notamment dans le secteur de la manufacture, qui sont en difficulté. Il y a des gens qui ont déjà perdu leur emploi. On peut rapidement estimer entre 600 et 1000 personnes qui pourraient perdre leur emploi assez rapidement dans Portneuf. On va multiplier les initiatives pour ne plus être indépendants de nos voisins américains. Ça implique un budget qui soit conséquent pour aider nos entreprises », laisse-t-il entendre.
Alcoa
Vincent Caron a également commenté la situation de l’Aluminerie Alcoa de Deschambault. « L’industrie de l’aluminium, c’est un dossier que l’on va traiter avec une attention très particulière parce que c’est une industrie qui est extrêmement présente au Québec. Nos industriels en aluminium traitent directement avec le gouvernement. Ce que l’on me dit aussi, c’est que l’aluminium que l’on produit dans Portneuf est un aluminium dont les particularités feraient en sorte que l’on ne peut pas se priver de cet aluminium que l’on fait chez nous. Au pire, si les États-Unis ne le prenaient pas, il y a d’autres marchés sur lesquels on peut s’orienter. C’est certain que ça demande une réorganisation et une façon de faire différente. Les messages que j’ai d’Alcoa ne sont pas des messages alarmistes », explique-t-il.
Saint-Léonard
Un autre dossier important pour le député est celui de Saint-Léonard où il y a un enjeu avec le réservoir d’eau potable. « Pour l’instant, on n’a pas trouvé le moyen d’accompagner la municipalité pour financer ce projet. On essaie de recoller tout cela. Il y a un nouveau programme qui vient d’être présenté. Donc, on travaille avec la municipalité pour trouver une solution. C’est un dossier sur lequel je veux travailler pour trouver absolument une solution », souligne M. Caron. Il se dit également sûr d’aider Donnacona dans sa démarche pour l’obtention d’un terrain synthétique. « La bonne nouvelle dans ce budget, c’est que l’on va remettre de l’argent dans ce programme que l’on appelait le PAFIRSPA et, étant donné que la ville de Donnacona se classait vraiment bien dans le dernier appel de projets, je vais travailler fort pour que l’on puisse aller de l’avant. »
Tour cellulaire
Par ailleurs, le député tenait à nuancer la récente annonce d’une tour cellulaire à Sainte-Christine-d’Auvergne. Sans infirmer le propos, il laisse savoir que son gouvernement n’a pas octroyé de financement pour ce projet. « Le financement n’est pas attaché du tout pour l’instant à moins que Telus décide d’en faire un projet privé, ce qui m’étonnerait beaucoup. Ça ne remet pas en cause la pertinence de travailler sur le dossier. Je veux juste dire que, peut-être que la municipalité l’a annoncé un peu trop vite », précise-t-il.
Organismes
Le député Caron déclare également vouloir poursuivre son aide envers les organismes communautaires de Portneuf. « Dans le budget qui s’appelle Soutien à l’action bénévole, on veut recadrer un peu tout ça. Il faut être capable de répondre à l’ensemble des demandes, mais on ne veut pas être celui qui finance tout le projet. Donc, on va revenir aux origines de ce programme. Aussi, notre analyse nous amène à penser que parfois, on a des organismes qui se dédoublent dans Portneuf. Notre rôle va aussi être de faire se parler tout ce beau monde », mentionne-t-il.
