Lorsque Donald Trump s’est adressé aux Américains et au monde entier (urbi et orbi, dirait le Pape) pour vendre sa salade tarifaire, voici comment il s’est justifié : » Depuis toujours, notre pays a été détroussé, dépouillé, pillé, volé, tant par les nations proches que lointaines, tant par les pays amis que les pays ennemis ». Quel culot ! Cette affirmation grossière de la part du menteur en chef des États-Unis, mérite que nous fassions un petit détour du côté de l’Histoire.
L’assise fondamentale et historique de la richesse de ce pays résulte, sans l’ombre d’un doute, du système esclavagiste le plus important jamais institué. Presque toutes les grandes richesses sont le résultat du vol des biens d’autrui. Mais pour les États-Unis (et, d’autres pays mais à une plus faible échelle), il s’est agi du vol organisé de populations entières. On a volé de la main-d’oeuvre, des personnes, pour construire toute une économie. Alors, quand Trump dit que son pays a toujours été volé…
Puis, quand ce grand pays est devenu plus riche que les autres, il s’est transformé en une puissance impériale. Il s’est arrogé le droit de devenir plus riche en s’appropriant la richesse des autres. Par dictateurs interposés, souvent créés par eux, les États-Unis prirent le contrôle d’économies entières. Cuba en fut un exemple frappant : avec Batista comme pantin, ils s’y installèrent avec certaines industries et occupèrent le terrain avec des résidences secondaires. Sans jamais ne payer d’impôts et au détriment d’une population sans éducation et un absence de système de santé. Le blocus économique américain de ce pays depuis 65 ans suite à la révolution, n’est que la continuation de ce vol initial.
Les États-Unis ne se sont pas contentés de voler des êtres humains et des richesses, ils ont aussi dépouillé des peuples de leurs libertés. En 1972, la CIA a financé la grève des camionneurs à coup de millions au Chili pour créer le chaos et paver la voie au général Pinochet qui a installé une dictature et privatisé les mines de cuivres qui appartenaient au peuple suite à l’élection de Salvador Allende. L’intervention américaine se manifeste encore aujourd’hui : on apprenait ces jours derniers que Trump menace les pays pauvres d’Amérique latine de représailles si ceux-ci font appel aux médecins cubains pour une aide sanitaire. Alors quand Trump dit que son pays a toujours été volé, spolié, pillé…