Le chef bloquiste de passage dans Portneuf

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Par Gaétan Genois
Le chef bloquiste de passage dans Portneuf
Yves-François Blanchet a prononcé une allocution de plusieurs minutes devant les journalistes présents. (Photo : Gaétan Genois)

Le chef du Bloc québécois Yves-François Blanchet était à Neuville la semaine dernière. Sa caravane s’est arrêtée à l’hôtel de ville où la presse nationale et régionale est venue à sa rencontre.

Flanqué des candidats bloquistes Thierry Bilodeau, de Saint-Maurice-Champlain, Patrick Bonin, de Repentigny, et ça va de soi, Christian Hébert, de Portneuf-Jacques-Cartier, Yves-François Blanchet a presque essentiellement parlé du retour du projet Énergie-Est, dont le pipeline passerait évidemment par le Québec.

Hommage à une grande dame

Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, M. Blanchet a rendu un vibrant hommage à Mme Jeannette Bertrand, qui célébrait son centenaire en ce jour du 25 mars. Il a notamment mentionné que sa mère était une « fan finie » de cette grande dame, qui fut entre autres journaliste, comédienne et écrivaine.

Un million de barils par jour

Mais revenons à notre oléoduc trans-canadien, dont le projet avait été abandonné et qui refait surface.

L’idée derrière ce projet est de vendre à d’autres pays le pétrole de l’Ouest canadien, en acheminant plus d’un million de barils de pétrole par jour jusqu’à la raffinerie Irving Oil de Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick.

Le pipeline de 4 600 kilomètres passerait en partie au Québec. Mais face aux résistances des municipalités, des communautés autochtones et d’associations de protection de l’environnement, le projet avait été abandonné en 2017.

Pas un hasard

« Ce n’est pas un hasard qu’on soit ici, proclame Yves-François Blanchet en réponse à la question d’un journaliste. C’est ici (à Saint-Augustin-de-Desmaures) que l’oléoduc aurait traversé le fleuve, mais il n’y a plus de projet. C’est ici qu’il y aurait des millions de barils de pétrole qui traverseraient le Saint-Laurent, sans jamais causer de dommage bien sûr, jusqu’à ce que ça cause des dommages. »

Selon le chef bloquiste, on viendrait mettre en danger les écosystèmes du fleuve Saint-Laurent, qu’il qualifie à juste titre de bijou, d’une valeur planétaire et non seulement québécoise et dont on n’est que les dépositaires et responsables.

« N’oublions pas qu’il y a 800 cours d’eau qui auraient été traversés avec tous les inconvénients que cela représente. »

Après son discours, toute la cohorte s’est rendu derrière la Salle des fêtes, où le chef et le candidat de PJC ont posé devant le bijou qu’est le fleuve. Photo : Gaétan Genois

Un non catégorique

En entrevue subséquente, le candidat Christian Hébert a renchéri les propos de son chef :

« C’est un engagement qui est très clair du Bloc québécois. Si les libéraux de Mark Carney et les conservateurs de Pierre Polievre veulent nous rentrer ce projet dans la gorge, ce mauvais projet d’oléoduc, comme ils avaient essayé de le passer à l’époque d’Énergie-Est, c’est un non catégorique. »

Un mauvais projet

Pour M. Hébert, le projet est mauvais pour les citoyens de Portneuf-Jacques-Cartier, mauvais pour les entreprises et n’a absolument rien de bon.

« Le projet n’est même pas porté par un promoteur. Présentement, il n’y a même pas une compagnie de pétrole qui est intéressée à le relancer. Il n’y a pas d’acceptabilité sociale à ça, » dit-il.

Le candidat bloquiste est aussi inquiet pour les répercussions sur la pompe à essence. Selon lui, le prix qui est présentement de 1,54 $ passerait à 2,50 $. « Vraiment, c’est le projet le plus aberrant. »

À ses dires, ce projet est simplement à des fins électoralistes, et ne pourrait être mis en place avant 10 ans. « Ça a ni queue ni tête », clame-t-il.

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