Le 19 mars avait lieu la quatrième et dernière rencontre de consultation convoquées par la Table de concertation des aînés de Portneuf (TCAP) afin de permettre aux personnes aînées du territoire portneuvois d’exprimer leurs préoccupations et de définir les enjeux qui les concernent.
Les rencontres se sont tenues à Pont-Rouge, Portneuf, Saint-Casimir et Saint-Léonard-de-Portneuf. Au total, environ 65 personnes y ont participé, dont 21 à la dernière rencontre de Saint-Léonard.
« C’est approximativement ce qu’on attendait, indique la directrice générale de la TACP, Jacynthe Drolet. On préfère avoir de petits groupes parce que ça jase beaucoup plus facilement. »
Cette série d’activités de consultation s’est révélée très dynamique et intéressante, selon elle. Les gens sont venus de partout dans Portneuf pour y prendre part.
« Ces rencontres étaient vraiment nécessaires, dit Mme Drolet, il y a des éléments très forts qui ont été exprimés aux quatre rencontres. »
Secteur Ouest
Des éléments qui sont ressortis au niveau du secteur Ouest. Manque de services, manque de transports, manque de mobilisation.
« Quand j’ai entendu ça, je me suis dit enfin ils le voient, ils le réalisent et ils le nomment. Pour moi, c’est très bénéfique », dit la d.g. de la table.
Les gens ont vraiment participé. Même si les groupes de Pont-Rouge et de Portneuf étaient plus petits, l’information qui en est ressortie était vraiment très riche. « C’est une consultation qui était plus que nécessaire ».
Marie-Jules Bergeron et Jean-Sébastien Bouchard, de la firme En mode solutions, ont animé les rencontres. Photo : Gaétan Genois
Les craintes exprimées
Les craintes exprimées par les personnes aînées concernent notamment le logement : peur de ne pas être capable de vieillir chez soi, de ne pas pouvoir entretenir la maison et crainte de manquer de revenus avec la hausse du coût de la vie.
D’autres préoccupations qui sont beaucoup ressorties sont la fraude, la maltraitance, l’abus financier.
On déplore aussi le manque de services en regard des menus travaux qui sont nécessaires pour aider à rester chez soi.
Des soucis ont également été exposés au niveau de la santé, soit l’inaccessibilité aux soins et le manque de médecins qui s’aggrave et s’alourdit de plus en plus.
« C’est une des préoccupations majeures qui ressort, signale Mme Drolet. Ça amène de l’angoisse, de l’anxiété et de l’insécurité grandissante. »
Virage technologique
Un autre enjeu important est celui de l’information et des communications. Le virage technologique fait que les journaux municipaux rend ceux-ci inaccessibles pour la grande majorité des aînés.
10 ans après
La TCAP a 10 ans en 2025. À sa fondation, une consultation semblable avait été menée auprès de la population aînée.Y’a-t-il une différence dans les réponses.
« En partie oui, énonce Jacynthe Drolet. Il y a 10 ans, on ne parlait pas de tout ce qui touche la maltraitance, l’abus financier, les fraudes amoureuses, les cyber attaques. C’est ressorti comme une grande inquiétude. »
On parlait de la problématique au niveau des soins de santé, mais cette problématique s’est accentuée.
Environ 65 personnes ont participé à l’une ou l’autre des quatre rencontres. Photo : Gaétan Genois
Manque de loyers
Il y a 10 ans, on ne parlait pas non plus du manque de loyers à prix abordable.
« Si on est plus capable d’entretenir notre maison, même en la vendant on n’a pas nécessairement les moyens de vivre dans un appartement quatre et demi qui coûte 1 200 $ ou 1 400 $ par mois, ou d’aller dans les RPA avec des prix beaucoup plus élevés. »
Aux débuts de la TCAP il y a 10 ans, Portneuf comptait 9 300 aînés. Il y avait 140 places en hébergement pour 1 000 habitants. En 2024, la population des 65 ans et plus était de 13 360, avec 110 places en hébergement pour 1 000 habitants.
Bilan et rencontre territoriale
Le bilan de ces quatre rencontres sera dévoilé lors de la rencontre territoriale qui se tiendra le 27 mai au centre communautaire de Saint-Marc-des-Carrières.
La TCAP y invite les intervenants qui oeuvrent auprès des aînés et les élus municipaux. « C’est important qu’ils entendent leurs préoccupations », insiste Mme Drolet.
Même invitation pour les entreprises qui ont une clientèle et parfois des employés de 65 ans et plus.
Un plan d’action
Un plan d’action pour les trois prochaines années va découler de ces réflexions.
Les rencontres étaient animées par Marie-Jules Bergeron et Jean-Sébastien Bouchard de la firme En mode solutions. Le directeur général de la Table de concertation des personnes aînées de la Capitale-Nationale Alain Desbiens, aura la tâche de déterminer un enjeu et d’en faire part à la ministre responsable des aînés.