Jérôme Frenette gagne deux médailles aux Championnats canadiens d’athlétisme en salle des maîtres

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Par Stéphane Pelletier
Jérôme Frenette gagne deux médailles aux Championnats canadiens d’athlétisme en salle des maîtres
À droite, Jérôme Frenette lors de la remise des médailles du 60 m aux Championnats canadiens d'athlétisme en salle pour la catégorie des maîtres. (Photo : Offerte par Jérôme Frenette)

Jérôme Frenette a toujours aimé la course sans jamais la pratiquer pour autant. Il est également un amateur de ses épreuves, notamment, aux Jeux olympiques. Ceux de Paris ont été un déclencheur pour lui.

Le Capsantéen de 58 ans a décidé qu’il était temps de s’adonner à cette discipline et de participer à des épreuves officielles. « J’ai toujours aimé le sprint et je n’en avais jamais fait. Je me suis dit que c’était peut-être ma dernière chance de participer à des compétitions de cette envergure. À tous les Jeux olympiques, j’y pensais. En plus, lors des derniers, le Canada a gagné l’or au relais 4 x 100 m. J’ai trouvé ça bon de voir gagner le Canada malgré leur classement. Arriver avec une médaille d’or en équipe, c’est assez exceptionnel. Ça m’a dit qu’il était temps que je le fasse, au moins une fois dans ma vie », explique-t-il.

Débuter

Chercheur au CHU de Québec, il a justement contacté l’Université Laval pour se renseigner. « L’entraineur m’a référé au Club d’athlétisme de Québec (CAQC) et d’avoir un entraineur privé. Il m’a donné probablement le meilleur, un très bon sprinteur et un très bon entraineur. J’ai été supervisé par un étudiant-sprinteur du club Rouge et Or de l’Université Laval du nom de Cyprien Dipoko et Patrick Déry du CAQC pour faire les courses de 60 et 200 m », indique-t-il.

Avec ses entraineurs, il a donc débuté son apprentissage. « Je pensais que la course, c’était d’avoir de bonnes jambes, mais, surtout en sprint, il faut être fort de tout le corps. Tous les muscles sont sollicités. Donc j’ai fait de l’entrainement sur piste et en salle aussi », ajoute-t-il en précisant que sa principale faiblesse était les départs. « Ce n’est pas aussi naturel que quelqu’un qui en fait depuis 30 ans ».

Première course

En seulement quelques mois, Jérôme Frenette a progressé et il a participé à sa première compétition à Montréal, à l’occasion des Championnats québécois maîtres, du 1er au 2 février. « Entre autres, le 200 mètres, comme c’était ma première course, je me suis donné au maximum. Tout allait bien et je m’en allais vers une médaille de bronze. À 150 mètres, j’ai eu une douleur épouvantable. J’ai ralenti ma course et l’autre m’a dépassé. Je n’avais plus rien dans les jambes », laisse-t-il savoir.

Deux médailles

C’est à Winnipeg que s’est concrétisé son rêve alors que se tenaient, du 1er au 2 mars, les Championnats canadiens d’athlétisme en salle pour la catégorie des maîtres. Jérôme Frenette est monté deux fois sur le podium. Il a gagné deux médailles de bronze dans la catégorie 55-59 ans, dont une au 60 m avec un temps de 8,68 sec et une autre au 200 m avec un temps de 28,09 sec. « Il y avait deux gars très forts au 60 m. C’était un départ vraiment important et j’ai fait un mouvement comme un faux départ. J’étais nerveux. Finalement, l’arbitre va voir la préposée au départ. Ils discutent ensemble pendant une minute. Le cœur me débattait. Finalement, ils ont sorti un carré vert pour indiquer que tout était correct », explique-t-il pour résumer son premier exploit.

La deuxième course était tout aussi particulière. « Au 200 m, je ne pensais pas gagner. J’avais même pris mon billet d’avion tout de suite après ma course. Donc, je n’ai pas pu assister à la remise des médailles. J’étais certain de la perdre selon les temps », indique-t-il tout en se disant très heureux de cette deuxième médaille. « On se fait des amis à l’intérieur de tout ça et l’on compétitionne pour soi. C’est plus son propre record qui est intéressant que de battre les autres. C’est un défi personnel ».

La Corée du Sud

D’ailleurs, le sprinteur désire poursuivre sa route. Il va poursuivre les entrainements afin d’abaisser ses temps et de participer à d’autres compétitions. « Je veux aller aux Championnats du monde des maîtres. C’est tous les deux ans dans différents pays. Les prochains sont à la fin août, en 2026, en Corée du Sud dans la ville de Daegu. Je vais avoir 60 ans. Ça va être un peu un avantage pour moi, car je vais être dans les 60-64 ans. Au 200 m, je suis à 28 secondes et je vais descendre à 26. C’est mon objectif. Aux Championnats du monde, j’aimerais être en bas de 27 secondes. » Il désire également participer aux Championnats canadiens des maîtres en plein air qui se tiendront à Laval en août.

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