Huit femmes et leurs métiers non-traditionnels

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Par Gaétan Genois
Huit femmes et leurs métiers non-traditionnels
Les femmes invitées en compagnie de la directrice Mélanie Cayer. (Photo : Gaétan Genois)

Le 8 mars était la Journée de la femme, aussi appelée Journée internationale des droits des femmes. C’est dans ce cadre que la direction de l’école secondaire Louis-Jobin de Saint-Raymond présentait sa journée des métiers non traditionnels chez la femme, le 11 mars dernier.

Mercredi dernier, filles et garçons des classes de secondaire 4 et 5 se sont laissés inspirer par huit femmes au parcours particulier, en ce sens qu’elles ont toutes adopté des métiers et des professions traditionnellement dévolus aux hommes.

Au total, ce sont 400 élèves qui se sont regroupés dans l’auditorium à 9h et 10h30 afin de les entendre.

« Ce qu’on voulait avoir, c’étaient des métiers non-traditionnels où les femmes vont prendre leur place de plus en plus », a mentionné la directrice Mélanie Cayer dans son introduction.

Co-organisatrice avec Mme Cayer, Catherine Bilodeau est pompière au Service incendie de la Ville de Saint-Raymond. Elle a été la première, et elles sont maintenant deux.

Donner le goût

« Quand je suis allée au premier séminaire des femmes pompiers l’an dernier à Wendake, on parlait du faible pourcentage des femmes dans certains métiers, dont les services incendie. De là, j’en ai parlé à Mélanie », raconte Catherine.

Pour les jeunes, avoir accès non seulement à des livres, mais aussi au témoignage des femmes et des hommes qui proviennent du métier, c’est ce qui donne tout son sens aux élèves, croit Mélanie Cayer. « Ça donne le goût, bien plus que d’aller voir sur Internet. C’est le meilleur enseignement qu’on peut donner ».

Suite aux témoignages, les participantes, dont la conseillère politique Élyse Moisan, ont échangé avec les étudiants. Photo : Gaétan Genois

Les témoignages

Ces femmes ont donc été invitées à parler à ces jeunes qui sont appelés à bâtir notre société de demain.

Il s’agit de Chantal Plamondon, directrice générale de la Ville de Saint-Raymond, Élyse Moisan, conseillère politique pour le Québec, Catherine Bilodeau, pompière, Cassandra Sylvestre Ravary, mécanicienne dans les Forces armées canadiennes, Marilyn Potvin, ingénieure mécanique et entrepreneure, Karine St-Hilaire, sergente détective, Sophie Bélanger, charpentière-menuisière, ainsi que Caroline Lacasse, agente de protection de la faune et directrice au MFFP.

Ces femmes ne provenaient pas toutes de la région de Portneuf. Certaines sont venues de Montréal et d’autres régions du Québec.

Cheminement atypique

Chantal Plamondon, d.g. d la Ville de Saint-Raymond, a décrit son cheminement qu’elle qualifie de très atypique.

« Il y a 35 ans, j’étais assise dans le coin, un peu comme vous autres, à me demander ce que j’allais faire dans ma vie […]  Je trouvais ça important de vous expliquer tout ça parce que des fois, on ne sait pas ce qu’on va faire, et à l’âge que vous avez, nos compétences et nos connaissances on ne les connaît pas encore. Même si vous êtes mêlé c’est normal, faites-vous confiance, ne vous mettez pas de limites, ne vous mettez pas de barrière et un jour vous allez pouvoir occuper un poste que vous adorez. »

Les témoignages tous plus intéressants les uns que les autres se sont succédés pendant plus d’une heure.

L’agente de protection de la faune Caroline Lacasse discute avec des étudiants après les témoignages. Photo : Gaétan Genois

Autres commentaires

Certains commentaires ont été relevés en entrevue suite aux interventions. Parlant de son travail de conseillère politique, Élyse Moisan le trouve très stimulant. « Ça change tous les jours, dit-elle. La politique, ça peut aussi être de s’impliquer dans un organisme à la Ville, s’impliquer dans la vie active de citoyen. C’est ça aussi le but. »

Sophie Bélanger dit avoir beaucoup apprécié l’exercice. « Quand on est jeunes, on ne va pas vers ces métiers non-traditionnels. Ils nous dirigent toujours vers un truc où c’est un monde de filles. Des menuisières, il n’y n a pas beaucoup. »

« On va refaire l’activité, assure la directrice Mélanie Cayer. Est-ce que ce sera sous forme différente, est-ce que ce sera aux deux ans ? Mais c’est sûr qu’il faut refaire ça. »

De Beauvoir

Puisque c’était de circonstance à l’occasion de cette journée de la femme, Mélanie Cayer a rappelé ces paroles de la romancière et professeure Simone de Beauvoir : « Rien n’est jamais définitivement acquis. Il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Votre vie durant, vous devrez rester vigilantes ».

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