À titre de membre du Caucus des villes de centralité de l’UMQ, le maire de Saint-Raymond a eu l’occasion de rencontrer des ministres et parlementaires dans le cadre d’une tournée à l’Assemblée nationale du Québec en février.
Le Caucus des villes de centralité regroupe une soixantaine de municipalités urbaines situées dans les territoires ruraux du Québec. Saint-Raymond en fait partie.
Les villes de centralité sont celles qui fournissent des services aux plus petites municipalités de leur région, comme une piscine, un aréna, ou encore un hôpital.
Parmi les ministres rencontrés, on retrouvait Geneviève Guilbault, Isabelle Charest, France-Élaine Duranceau, Benoît Charette, ainsi que des représentants des partis d’opposition.
Couverture de risques
L’une des problématiques soulevées par les maires est la couverture de risques.
« Le gouvernement est en train de refaire le schéma de couverture de risque. C’est rendu très sévère et on essaie de faire modifier des éléments », déclare Claude Duplain.
Selon ce nouveau schéma, toutes les villes de 10 000 habitants et plus seraient obligées de répondre avec dix pompiers en dix minutes dans le cas d’incendie ou autre catastrophe.
« Ça veut dire qu’il faudrait engager dix pompiers permanents à temps plein. Ce sont des investissements qui coûteraient entre 700 000 $ et un million par ville. On n’a pas les moyens de se payer ça, c’est impossible. Surtout que le réseau qu’on a aujourd’hui répond très bien à la sécurité des citoyens », assure le maire.
Ce schéma de couverture de risque est d’ailleurs en réfection au niveau de la MRC. « On fait des représentations auprès du ministre en lui faisant comprendre que ce que les fonctionnaires essaient de nous passer, ça n’avait pas de bon sens », renchérit M. Duplain.
Zones inondables
Une autre préoccupation amenée par les maires est celle des inondations et des zones inondables. Le ministre veut que les villes refassent de nouvelles cartes des zones inondables.
La MRC de Portneuf a choisi de refaire ses cartes elle-même. Mais ces cartes devront être refaites selon la nouvelle réglementation du gouvernement, qui n’est pas encore en force mais en phase de finalisation.
« On ne veut pas que ce soit d’autres personnes que nous qui décident où sont les zones inondables », prévient le maire.
Les cartes de zones inondables en usage ont été faites de façon très aléatoire, ce qui fait que les zones inondables sont très larges.
Le nouveau règlement va être très sévère afin de mieux répondre à la réalité. Les zones inondables vont augmenter dans certains endroits et diminuer dans d’autres.
Il y a des terrains où les zones inondables sont beaucoup trop grands. Par contre, de nouvelles zones vont entrer dans les zones inondables.
Une maison déjà construite pourrait se retrouver en zone inondable sur les nouvelles cartes. Ces propriétaires seront-ils encore capables de s’assurer ? Vont-ils être capables de vendre leurs maison si les banques ne veulent plus prêter ?
C’est d’ailleurs un problème que l’on vit déjà. Certaines maisons de la rue Saint-Émilien, cite le maire à titre d’exemple, deviennent plus difficiles à vendre du fait qu’elles sont en zone inondable.
« On aime beaucoup ces rencontres au sommet où on parle directement avec les ministres, dit M. Duplain. Souvent on leur apprend certaines choses qu’ils ne savent pas. C’est important d’avoir des contacts fréquents avec eux. »
Les ministres peuvent être à jour sur les problèmes macro, mais les problèmes micro, ils ne les connaissent pas.
« C’est ce qui nous amène beaucoup d’insatisfactions qui sont dures à faire comprendre aux fonctionnaires. La rencontre avec les ministres permet de raffermir ces choses-là. »
