Au cours de l’entrevue qu’il a accordée au Courrier de Portneuf aux fins de la chronique À moins d’un an des prochaines élections municipales (voir page 3), le maire de Saint-Marc-des-Carrières est revenu sur la priorité pour sa municipalité : la protection de l’approvisionnement en eau. Il a aussi communiqué des informations à propos d’un important ensemble résidentiel à venir.
» Notre priorité numéro un, c’est de protéger nos sources d’eau, grâce à l’empierrement de la route adjacente à la rivière Sainte-Anne « . C’est en ces mots que Maryon Leclerc résume sa préoccupation quant à la fiabilité de l’approvisionnement en eau potable pour sa municipalité.
Transport d’eau mis à risque
C’est une somme de 600 000 $ qui sera consacrée en 2025 à l’enrochement des berges de la rivière Sainte-Anne, ce qui permettra enfin de protéger les sources d’eau de Saint-Marc-des-Carrières, situées à Saint-Gilbert. Car le transport souterrain d’eau dans des conduites souterraines qui bordent la rivière Sainte-Anne est mis à risque par de possibles coups d’eau et par l’érosion des berges de cette rivière.
» Inefficacité de la bureaucratie gouvernementale «
Lorsque Maryon Leclerc aborde cet enjeu de l’approvisionnement en eau, il glisse rapidement vers une autre problématique. » Je veux que vous l’écriviez mot pour mot « , dit-il en entrevue : » L’inefficacité du pouvoir politique provincial à agir dans des dossiers en situation de dangerosité « .
» Au cours de mes 32 années dans le monde municipal, ce qui a été le plus frustrant, c’est la bureaucratie du gouvernement du Québec. C’est de plus en plus difficile de travailler avec le gouvernement provincial. On se sent très dépendants et Dieu sait qu’on aimerait avoir beaucoup plus d’indépendance. Qu’on arrête de créer des programmes de ci et de ça; qu’on nous donne un montant d’argent et on va s’arranger avec nos projets « . Selon le maire, un plus haut degré d’autonomie ainsi accordé aux municipalités permettrait au gouvernement du Québec de diminuer de beaucoup le nombre de ses fonctionnaires.
Le maire Maryon Leclerc trouve frustrante la bureaucratie du gouvernement du Québec. Photo : Offerte par la Ville
Règles strictes pour la TECQ
L’agacement du maire Leclerc s’explique par le fait que sa municipalité a dû prendre une importante somme d’argent reçue dans le cadre de la TECQ (taxe sur l’essence et contribution du Québec) pour effectuer, en 2024, une première moitié de l’empierrement de la route longeant la rivière Sainte-Anne, alors que la Ville dédiait cet argent à d’autres travaux.
Cela s’explique par la règle qui oblige les municipalités à utiliser les sommes reçues via la TECQ, d’abord pour s’assurer de la conformité de leurs réseaux d’aqueducs et d’égouts, avant de pouvoir les affecter à d’autres projets.
Risques de débordement
Toutes les eaux pluviales de Saint-Marc-des-Carrières se déversent dans le ruisseau du Moulin et le ruisseau des Carrières. Or, ce sont de petits ruisseaux et, dans le contexte des changements climatiques, le maire Leclerc s’inquiète que de très fortes pluies créent des débordements, comme cela s’est produit en 2023 et en 2024. » On ne peut rien faire à part que de prier le bon Dieu à chaque fois qu’il y a un coup d’eau « , d’imager M. Leclerc.
Toutefois, des travaux consistant à enlever les branches et les arbres accrochés dans ces ruisseaux ont été effectués. Ce qui rend le maire confiant » qu’on sera capable de passer à travers d’abondantes pluies « .
Secteur résidentiel
Le maire Maryon Leclerc a expliqué que la Ville a récemment conclu une entente avec un promoteur, Jocelyn Lacasse, en vue d’un important ensemble résidentiel. M. Lacasse a signé une promesse d’achat d’un lot situé sur la rue Martel et appartenant à la municipalité. Y seront subdivisés 75 terrains pour la revente à des entrepreneurs, afin d’y construire des maisons unifamiliales, des duplex et des multilogements. Le projet sera réalisé dès cette année.
M. Leclerc a tenu à préciser que si ce développement n’a pas été réalisé plus tôt, c’est que des études devaient être faites et que les taux d’intérêt étaient trop élevés dans les années 2021-2022-2023, tant pour la Ville que pour les acheteurs potentiels.
