Conduire pour aider et écouter

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Par Stéphane Pelletier
Conduire pour aider et écouter
François Drolet, Élise Moisan et Philipe Brasseur du Comité Vas-y. (Photo :   Stéphane Pelletier)

Parmi tous ses services, le Comité Vas-y de Saint-Raymond offre celui de l’accompagnement et du transport aux gens pour leurs rendez-vous médicaux. Cela nécessite une coordination impeccable et l’apport d’une trentaine de bénévoles, heureux de venir en aide aux personnes âgées.

« Notre occupation principale au Comité Vas-y, c’est de faire de l’accompagnement-transport pour amener les gens à leurs rendez-vous médicaux que ce soit à Québec ou dans Portneuf. On va même plus loin si des gens qui déménagent ici gardent leur médecin », explique le coordonnateur de l’organisme, François Drolet.

Que ce soit à l’hôpital ou dans une clinique privée, et même chez le dentiste, le service est offert aux résidents de Rivière-à-Pierre, Saint-Léonard, Sainte-Christine-d’Auvergne, Saint-Raymond, Lac-Sergent et Pont-Rouge. « Les gens n’assument pas la facture totale. On est financé au Programme de soutien aux organismes communautaires (PSOC). C’est un financement qui nous vient du CIUSSS. Les gens vont payer entre 50 % et 70 % du coût réel pour aller à Québec. Le reste est assumé par nous. Pour Québec, ça va être entre 35 $ et 50 $ et les autres sont modulés selon les distances », explique le coordonnateur en précisant qu’il faut également se procurer une carte de membre au coût de 10 $.

5000 accompagnements

Annuellement, plus de 5000 accompagnements sont effectués par les bénévoles du Comité Vas-y. « On en fait facilement une centaine par semaine et ce n’est pas limité aux adultes. Il y a aussi des enfants. Du moment que quelqu’un a un problème de santé, on va donner des services », indique M. Drolet.

Bénévole depuis plus de deux ans, Philipe Brasseur peut effectuer de quatre à huit accompagnements par semaine. « Notre service, c’est vraiment accompagnement et transport. En règle générale, j’essaye qu’il y ait une bonne ambiance et d’avoir du fun pour changer les idées de la personne. C’est important qu’elle ne se focalise pas sur son bobo et d’avoir un peu de joie de vivre aussi », explique-t-il.

Souvent, le problème pour le chauffeur est de trouver un stationnement à l’hôpital. Cependant, les utilisateurs ont d’autres préoccupations. « De se perdre dans l’hôpital, c’est leur pire peur. La crainte des gens, c’est vraiment de se perdre. Je connais les entrées et suivant le service où ils vont, j’essaye de les rapprocher le plus possible. Je leur explique où rentrer et où aller. Je leur dis de ne pas s’inquiéter ; que je trouve un stationnement et que je vais les rejoindre », mentionne M. Brasseur.

Philipe Brasseur peut effectuer de quatre à huit accompagnements par semaine avec le sourire et la joie d’aider les gens. Photo : Stéphane Pelletier

Un léger détour

Le rôle du bénévole va également plus loin que le simple fait de conduire la personne. « Ce que je dis à mes bénévoles, lorsque je les rencontre la première fois, c’est que lorsque vous faites un accompagnement-transport, il est possible que ce soit la seule sortie de la personne dans le mois. Personnellement, quand j’avais des gens qui vivaient beaucoup de solitude, je descendais par Lac-Sergent et je revenais par Pont-Rouge. Pour leur faire voir du paysage, jaser et changer les idées », laisse entendre le coordonnateur.

S’adapter

« Il faut savoir s’adapter à la situation et à la personne. J’ai une madame avec qui j’ai placé deux mots de Québec à Saint-Raymond. Elle faisait la conversation toute seule dans la voiture. Ils sont isolés, ils sont seuls. Quand ils rencontrent quelqu’un qui a de l’entregent, c’est parti », souligne M. Brasseur qui adore son occupation. « Je prie toujours pour une bonne nouvelle, mais avec une dame, aujourd’hui, c’était une mauvaise nouvelle. En revenant, je lui ai remonté le moral. Je lui ai changé un peu les idées et fait voir un peu du positif dans tout ça. Ce sont des personnes dont il faut prendre soin », ajoute-t-il.

Un petit velours au cœur

Le bénévole relate aussi cette magnifique anecdote. « J’avais un couple de personnes âgées de 80 et 82 ans. Ils se sont connus au primaire. Ils ont passé toute leur vie ensemble et ils sont rentrés dans l’hôpital main dans la main. J’ai trouvé ça beau, comme s’ils allaient à l’école. Ils sont contents que l’on existe et ça fait un petit velours au cœur. Ils sont heureux d’avoir ça à Saint-Raymond parce qu’autrement, il n’y a rien. Il faudrait qu’ils prennent le taxi ».

Pour faire la répartition de tous ces accompagnements, il y a Élise Moisan qui fait souvent des petits miracles. D’ailleurs, elle invite les gens qui voudraient s’impliquer ou profiter de ce service à communiquer avec elle au 418 337-4454 ou de se présenter directement au Comité Vas-y qui est situé au 163, rue St-Ignace à Saint-Raymond.

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