Grondines, terre de roches et de battures, une exposition virtuelle à découvrir

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Par Pierre Paquet
<i>Grondines, terre de roches </i><i>et de battures, u</i>ne exposition virtuelle à découvrir<i></i>
Élèves de l'école du « haut de la paroisse », vers 1935. (Photo : Collection Jacques Portelance)

Le romancier, poète et professeur d’université Félix-Antoine Savard – auteur de Menaud, maître-draveur, un roman pilier de la littérature québécoise – a écrit que  » l’attachement à une terre natale, à un coin de pays, est une force invisible qui façonne nos âmes. « 

Une visite de l’exposition virtuelle Grondines, terre de roches et de battures, que vient de mettre en ligne l’organisme Culture et Patrimoine Deschambault-Grondines (CPDG), aura tôt fait de renforcer le sentiment d’appartenance des Grondinois à leur terre natale, des Portneuvois à leur région et des Québécois à leur pays.

Une décennie de gestation

Peu de temps après avoir réalisé un premier musée virtuel en 2013 – celui à propos de Deschambault, musée qu’il est toujours possible de visiter en ligne −, le CPDG a initié celui relatif aux récits de vies vécus à Grondines. Cela aura donc pris plus d’une décennie avant que cette nouvelle exposition virtuelle soit dévoilée. Le trop petit volume d’archives dont disposait l’organisme à propos de Grondines explique ce long délai. 

En entrevue, Éliane Trottier, directrice de CPDG, explique qu’il a d’abord fallu procéder à du travail d’identification d’archives. Puis, la population de Grondines a été invitée à partager des archives privées.  » Le travail de recherche a pu commencer afin de tisser des liens entre ce que les gens avaient partagé et une histoire à plus grande échelle du village de Grondines « . Enfin, au début de 2020, le projet a été soutenu par le programme Musées numériques du Canada, ce qui a permis l’embauche d’une chargée de projet, Mme Laura Trottier, qui a réalisé les étapes de la recherche des thématiques, de la rédaction et de la structuration du site virtuel.

Kiosque de Juliette Tessier, 1975. Photo : Fonds ministère des Communications, BAnQ

Stimuler le sentiment d’appartenance

Mme Trottier confie que la mise en valeur de la riche histoire du secteur de Grondines ainsi que la stimulation du sentiment d’appartenance et de fierté chez les Grondinois et les Grondinoises –  » qui est bien justifiée, on le comprend vite en visitant le musée  » – constituent les objectifs poursuivis par la concrétisation de cette seconde exposition virtuelle.  » Grondines, c’est un village qui a son identité et ses couleurs propres que l’on découvre dans cette exposition où l’on met l’accent sur les récits de vies et non pas sur une chronologie des grands événements « . Somme toute, on y navigue davantage dans l’histoire sociale que dans l’histoire linéaire traditionnelle.

Initiateurs du projet

Le projet a été initié par Donald Vézina, alors directeur général de Culture et Patrimoine Deschambault-Grondines. À sa retraite en 2002, c’est l’actuelle directrice, Éliane Trottier qui a pris le relais. L’historien Christian Denis, membre du conseil d’administration du CPDG, s’est grandement investi dans sa réalisation. Enfin, David Lesage, directeur du Centre d’archives régional de Portneuf a été d’une grande aide pour cibler des fonds d’archives complémentaires à ce qui avait été récolté à travers les archives privées.

Photo : Fonds Anna Laganière, CARP

Exposition à visiter

Mise en ligne le 30 janvier, l’exposition Grondines, terre de roches et de battures a été dévoilée le lendemain, lors d’un 5 à 7 organisé pour remercier les collaborateurs, notamment les personnes de Grondines qui avaient partagé des photos et des récits. 

Invitée à expliquer en ses mots ce qu’est le musée virtuel Grondines, Terre de roches et de battures, Éliane Trottier affirme qu’en plus de mettre en lumière la vie des gens de Grondines, cette exposition exprime à quel point un coin de pays devient partie prenante de notre identité.  » Je pense que les récits qui y sont racontés viennent stimuler le sentiment de fierté pour les Grondinois, y compris ceux qui sont expatriés, mais aussi chez ceux qui sont récemment arrivés à Grondines, et en quoi ce village est vraiment un petit bijou « .

Pour avoir exploré cette exposition en ligne, le soussigné confirme qu’elle permet d’en apprendre beaucoup à propos de la vie à Grondines − l’un des villages les plus anciens du Québec -, d’accroître notre compréhension de la vie dans la région de Portneuf, mais aussi de ce qui réunit, par leurs points communs, de nombreux villages du Québec. 

L’exposition se trouve à l’adresse www.culturepatrimoinedg.com/expositions 

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