Avec l’arrivée de l’intelligence artificielle, la cybercriminalité vise toutes les tranches de la population. Personne n’est à l’abri d’une escroquerie, peu importe son âge, son niveau de scolarité ou son lieu de résidence.
De nombreuses fraudes sont effectuées grâce aux informations volées de cartes de crédit ou de débit. Les fraudeurs opèrent à l’aide de complices et ont recours à différentes techniques comme l’hameçonnage, le piratage informatique et l’extorsion. Il faut aussi se méfier des faux sites de vente en ligne qui vont usurper l’identité de vrais sites.
Pour bien se protéger, il faut éviter les transactions financières ou des achats à partir de réseaux sans fil publics. Pour les achats en ligne, il faut vérifier la présence d’un cadenas fermé et du préfixe HTTPS dans la barre d’adresse. Il est aussi recommandé de désactiver la fonction de géolocalisation automatique de votre appareil.
Les textos, les courriels et les messageries instantanées sont des occasions en or pour les fraudeurs. Dans ces communications, afin de prévenir l’hameçonnage, il faut identifier l’interlocuteur avant de cliquer sur un lien ou ouvrir un fichier. Dans le doute, il est préférable de ne pas ouvrir le lien ou le fichier. Il faut aussi privilégier les longs mots de passe avec des caractères spéciaux au milieu du mot.
Toujours vérifier
La Sûreté du Québec recommande une grande vigilance dans les cas d’un appel d’un soi-disant conseiller, enquêteur, représentant du gouvernement ou d’un membre de votre famille qui a besoin d’aide. Il ne faut pas donner de renseignements personnels ou bancaires au téléphone. Dans le doute, il ne faut pas craindre de raccrocher. Il est suggéré de retrouver le numéro de téléphone officiel de l’organisme qui vous a contacté et de vérifier la validité de la demande qui vous est adressée.
De plus, il ne faut jamais supposer que le numéro de téléphone sur votre afficheur est exact. Les fraudeurs utilisent des logiciels ou des applications pour tromper leurs victimes. Le numéro de l’appel peut également être masqué.
Pour un appel d’un soi-disant membre de votre famille en situation de détresse, il est recommandé de valider l’histoire et l’identité de la personne. Le plus simple est souvent de communiquer avec un autre membre de la famille ou des amis. Les fraudeurs peuvent également se faire passer pour un policier ou un avocat afin de rehausser la crédibilité de cette mise en scène.
Fraude amoureuse
« Ce qui sévit beaucoup aussi, c’est la fraude amoureuse. C’est un fraudeur qui va entrer en contact avec sa victime, souvent une personne âgée qui va être vulnérable. Il va demander des montants d’argent petit à petit, soit par virement international ou des cartes cadeaux. On voit cela régulièrement », laisse savoir Jessica Ouellet, coordonnatrice locale en police communautaire à la Sûreté du Québec. Souvent, le prétendu amoureux va demander de l’argent pour des problèmes financiers, une perte d’emploi, acheter un billet d’avion, payer des frais médicaux ou pour subvenir aux besoins d’un membre de sa parenté. Il utilise ce stratagème tant et aussi longtemps qu’il a du succès.
Il faut donc faire preuve de vigilance et ne pas accepter les demandes d’amitié de personnes inconnues. Il ne faut pas divulguer de renseignements bancaires ou envoyer de l’argent. Dans tous les cas, il est possible de signaler un incident au Centre antifraude du Canada, par téléphone au 1 888 495-8501 ou en visitant le www.antifraudcentre-centreantifraude.ca.