Le 9 décembre, le conseil municipal de Deschambault-Grondines a adopté le budget 2025 et le programme triennal d’immobilisations (PTI) pour 2025-2027. « On a réussi un tour de force, celui de diminuer nos dépenses de fonctionnement. Les élus autant que notre personnel administratif sont fiers parce que c’est normalement difficile de les contrôler ».
Tels furent les premiers commentaires du maire Patrick Bouillé en entrevue avec le Courrier. Au total, les dépenses de fonctionnement ont été réduites de 275 000 $, soit une diminution de 4 % lorsque l’on compare les prévisions budgétaires de 2025 aux dépenses estimées pour 2024. Et aux yeux du maire, l’exercice n’est pas terminé: » En 2025, on va reconsidérer chacune des dépenses qui viendra à la table du conseil « .
On ne touche pas à nos surplus
Cet exercice de rationalisation aura porté ses fruits puisque depuis 2018, c’est le premier budget de la Ville pour lequel il n’est pas nécessaire d’effectuer une ponction dans les surplus accumulés afin d’assurer les dépenses de fonctionnement. » On ne devrait pas le faire, non plus, en 2026 » de renchérir Patrick Bouillé.
Le maire Patrick Bouillé considère que sa municipalité à une situation financière enviable. Photo : Offerte par la municipalité
Nécessité d’entretenir
Selon M. Bouillé, plusieurs des infrastructures de la Ville – notamment les espaces verts, les équipements et les bâtiments – » ont manqué d’amour au fil des ans, ont manqué d’entretien. Souvent, par manque d’employés « . Or, dans le contexte d’une année électorale, l’administration Bouillé veut » rendre la maison propre avant de la passer à quelqu’un d’autre « . Par exemple, en 2025, 400 000 $ iront à la réfection de bouts d’asphalte alors qu’on y consacre habituellement 100 000 $. Au total, 1,6 million $ iront aux réfections de ponceaux et à divers travaux de voirie.
L’écoquartier Guilbeault
» Il y a une épée de Damoclès au-dessus de l’école Saint-Charles, dans le secteur Grondines. Une belle petite école qui a de la difficulté à avoir un nombre suffisant d’élèves pour demeurer ouverte. On a donc besoin de nouvelles familles. En tant qu’élus, on a l’obligation de faciliter l’accès à la propriété à de nouveaux ménages dans ce secteur « . Voilà là l’une des raisons majeures pour lesquelles 1,7 million $ sont réservés pour les travaux d’infrastructures de la phase II du développement de la rue Guilbault où seront construits un CPE de 37 places et 22 unités d’habitation.
» On a une obligation de rendement parce que le CPE qui va s’installer là a une obligation envers le ministère de la Famille, celle de commencer à construire ce printemps. Il faut donc qu’on ouvre la rue pour qu’eux puissent commencer les travaux « , précise le maire. L’administration municipale prévoit lancer les appels d’offres dans quelques semaines.
PTI
En plus de cette construction des infrastructures pour le projet de la route Guilbeault, le PTI prévoit notamment l’achat et l’installation progressive de compteurs d’eau en 2025, afin de se conformer aux exigences gouvernementales; et la réfection de la chaussée du chemin du Faubourg au coût de 1,1 million $ en 2026.
Adhésion à la RéPPI
Dans le contexte de sa récente adhésion à la Régie portneuvoise de protection incendie, Deschambault-Grondines lui a transféré ses camions de pompiers et les équipements connexes, contre un montant de 650 000 $, ce qui a aussi aidé la municipalité à équilibrer son budget de fonctionnement. À ce chapitre, tout l’équipement dont dispose la brigade de sauvetage nautique de la RéPPI s’avérera fort utile dans le contexte du projet Zone fleuve, dans le secteur du quai de Grondines. » On vise un accroissement de l’achalandage dans ce secteur, autant des citoyens que des touristes. Ce qui nécessite une meilleure couverture de sécurité pour les usagers. Avec la brigade nautique de la RéPPI, on va l’avoir. Autrement il aurait fallu se doter de ces équipements, ce qui aurait coûté très cher » d’expliquer le maire Bouillé.
Enfin, les résidents seront heureux d’apprendre que le taux des taxes pour l’ensemble des immeubles imposables sur la valeur foncière demeure le même qu’en 2024, à 0,70 $ du 100 $ d’évaluation.