Amère déception à Sainte-Christine-d’Auvergne

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Par Pierre Paquet
Amère déception à Sainte-Christine-d’Auvergne
L'hôtel de ville de Sainte-Christine-d'Auvergne. (Photo : Offerte par la municipalité)

Le 9 décembre, alors qu’il accordait une entrevue au Courrier de Portneuf dans le cadre de la série de chroniques À moins d’un an des prochaines élections municipales, le maire de Sainte-Christine-d’Auvergne, Raymond Francoeur, était fier d’expliquer que le plus important projet pour sa municipalité, au cours de la prochaine année, serait la réfection du rang Saint-Jacques.  

Quelques jours plus tard, une lettre du ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD) est venue mettre un terme au désir du maire Francoeur, du Conseil municipal et de nombreux citoyens de voir la réfection de cette artère être complétée cette année.

Je suis très déçu

« Je ne peux pas être plus déçu que je le suis là. Je ne suis pas chanceux avec ce gouvernement-là. On nous a refusé deux fois un préau. On nous a refusé deux fois une garderie non subventionnée, et maintenant, la réfection du rang Saint-Jacques », c’est en ces termes que s’est exprimé Raymond Francoeur lors d’une nouvelle entrevue. Notons que Sainte-Christine-d’Auvergne est pourtant la municipalité de la MRC de Portneuf qui a connu la plus importante croissance de population, celle-ci augmentant de 38 % de 2011 à 2021, passant de 448 à 617 habitants, puis à 653 en 2022 et nombreuses sont les nouvelles familles qui choisissent de s’y établir. Une garderie y trouverait assurément preneurs.

Rang Saint-Jacques

Rappelons qu’afin de procéder à la réfection du rang Saint-Jacques – un projet de 4,5 millions $ – la municipalité avait acheminé une demande de subvention au MTMD qui couvrirait 70 % des coûts.

Dans un texte acheminé au Courrier, l’administration municipale explique que « le gouvernement a annoncé qu’il refusait d’accorder une aide financière à la municipalité pour ce projet, invoquant l’épuisement de l’enveloppe budgétaire allouée au Programme d’aide à la voirie locale. Selon les explications fournies par le gouvernement, l’enveloppe de 200 millions $ prévue pour financer les projets soumis à ce programme est complètement épuisée. »

D’importants déboursés

Cette justification laisse un goût amer à la municipalité. « Pour être éligibles à ce type de programme, nous devons avancer des sommes considérables, ce qui représente un lourd fardeau financier pour une petite municipalité comme la nôtre », a déploré le maire Francoeur. « Dans le cas présent, plus de 200 000 $ ont été déboursés en plans, devis et travaux de forage pour préparer notre demande. Cette répétition de refus laisse la municipalité dans une posture difficile et nourrit un sentiment d’abandon ».

Quant au directeur général de la municipalité, Stéphane Genois, il écrit que : « Malgré les obstacles, la municipalité continuera à déposer des demandes d’aide financière pour concrétiser les projets nécessaires au développement de la collectivité ». 

Une intersection de Sainte-Christine-d’Auvergne Photo : offerte par la municipalité

Résolution pour exprimer le mécontentement

Lors d’une séance extraordinaire tenue le 16 décembre, le Conseil municipal de Sainte-Christine-d’Auvergne a adopté à l’unanimité une résolution qui a été acheminée à la ministre Geneviève Guilbault et au député Vincent Caron, afin d’exprimer son mécontentement et insister sur la nécessité de réviser les processus de sélection, afin de mieux répondre aux besoins des municipalités. 

On y rappelle, entre autres, qu’au cours des dernières années :

– toutes les demandes déposées auprès du gouvernement ont été refusées;

– que le rang Saint-Jacques a été cédé à la municipalité par le ministère en 1993, avec I’engagement que des compensations financières seraient accordées pour en assurer l’entretien; 

– que la municipalité a sur son territoire trois routes locales de niveau 1 et que le ministère ne lui a pas accordé d’aide financière pour ces routes, depuis l’arrivée en poste du maire actuel en 2001; 

– et que le MTMD n’a pas participé par le passé à la reconstruction du rang de la Chapelle, laquelle s’est effectuée aux frais des citoyens. 

Pas d’accès à un réseau cellulaire

En toute fin d’entrevue, le maire Francoeur a ajouté que « la pire des récriminations que nous avons, c’est l’absence d’un réseau cellulaire. Quand tu passes à Sainte-Christine-d’Auvergne le cellulaire, ça ne marche pas. Et c’est un enjeu de sécurité majeur, étant donné que, lors des pannes d’électricité, les téléphones résidentiels ne fonctionnent pas. » Il renchérit en parlant de l’importance d’avoir accès aux communications cellulaires pour tout automobiliste empruntant la route 354 qui relie Saint-Raymond à tout l’ouest du comté de Portneuf.

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