Les prochaines élections municipales se tiendront le 2 novembre 2025, soit dans moins d’un an. Dans ce contexte, le Courrier de Portneuf poursuit la présentation du travail accompli par chacune des administrations municipales du territoire qu’il dessert. Cette semaine, place au bilan de Sainte-Christine-d’Auvergne, à la suite d’une entrevue avec son maire, Raymond Francoeur.
Toute personne qui connaît un tant soit peu Raymond Francoeur évitera de prendre le raccourci qui consiste à nommer sa municipalité Sainte-Christine. Cette personne aura aussitôt droit à un sympathique rappel de la part du maire selon lequel Sainte-Christine (tout court) est une municipalité… de la Montérégie. Dès ce moment, Raymond Francoeur montre qu’il a à cœur les intérêts de sa municipalité.
Saines finances publiques
En préparation de l’entrevue avec le Courrier, le politicien aguerri qu’est Raymond Francoeur a demandé à son directeur général de nous envoyer une liste de réalisations du conseil municipal. La première section de cette liste porte sur la gestion rigoureuse des finances publiques. En entrevue, M. Francoeur a à quelques reprises manifesté son souci de respecter la capacité financière des contribuables.
Dans cette municipalité qui multiplie les initiatives afin de favoriser la vie familiale, le taux de taxation n’est que » d’environ 0,55 $ du 100 $ d’évaluation « , aux dires du maire. De plus, chaque année la municipalité » met de côté de l’argent non affecté » d’un montant d’environ 300 000 $.
Jardins communautaires de Sainte-Christine-d’Auvergne. Photo : Offerte par la Municipalité
Moins de conseillers?
Adopté le 6 juin dernier par l’Assemblée nationale du Québec, le projet de loi 57 permet aux localités de moins de 2000 habitants de passer à quatre conseillers, au lieu de six. Il y a quelques mois, le conseil municipal de Sainte-Christine-d’Auvergne a refusé cette option. Toutefois, le maire était d’accord avec ce changement, encore par souci d’économie. » C’était dans le but de sauver une cenne du 100 $ d’évaluation, d’épargner 20 000 $ « .
Avenir de l’église
La paroisse a offert à la municipalité d’acheter l’église. Le maire précise : » On a fait faire une évaluation du bâtiment pour savoir que ça coûterait de le remettre aux normes. Selon cette évaluation, il en aurait coûté un demi-million $. On a dit, ça n’a pas de bon sens, les citoyens n’ont pas le moyen de payer pour ça « .
Garderie
Sainte-Christine-d’Auvergne est la municipalité de la MRC de Portneuf qui a connu la plus importante croissance de population, celle-ci augmentant de 38 % de 2011 à 2021, passant de 448 à 617 habitants, puis à 653 en 2022. Nombreuses sont les nouvelles familles qui choisissent de s’y établir. Dans ce contexte, le projet de garderie communautaire s’imposait. Ouverte à la fin de l’année 2022, cette garderie a toutefois fermé ses portes il y a quelques semaines. M. Francoeur souligne » qu’il n’y avait pas beaucoup d’enfants de Sainte-Christine-d’Auvergne qui étaient là. Au début, c’étaient des enfants d’ici. Quand c’est pour servir nos citoyens, c’est normal qu’une municipalité investisse. Mais, si c’est pour servir des citoyens des alentours, pourquoi les Auvergnats et les Auvergnates paieraient pour ça? « .
Une intersection de Sainte-Christine-d’Auvergne. L’heure de pointe y est apaisante. Photo : Offerte par la Municipalité
Rang Saint-Jacques
Le plus important projet de la municipalité au cours de la prochaine année, en sera un d’infrastructures. » Le rang Saint-Jacques est mal en point, il va être refait. On parle d’un investissement d’à peu près 4,5 millions de dollars « . Puisqu’une subvention couvrira 70 % des coûts de ce projet, la municipalité paiera 30 % de la facture totale.
À nouveau candidat?
Maire de Sainte-Christine-d’Auvergne depuis 2013, après l’avoir été de 2001 à 2007, Raymond Francoeur n’envisage pas de solliciter un nouveau mandat aux élections de novembre 2025. » Sauf si je sais que la personne qui se présente n’ira nulle part; je ne veux pas que ce soit n’importe qui « , nous dit l’homme qui aura 79 ans dans quelques mois. Sa détermination repose probablement sur la richesse de la vie démocratique qu’il dit retrouver au palier municipal… lorsqu’il n’y a pas de parti politique. » Partout où il y a un parti politique − au fédéral, au provincial et même au municipal −, ça devient une monarchie. Le monarque calle toutes les décisions. Il peut même congédier quelqu’un de son parti. Tandis que dans des municipalités comme la nôtre, il y a sept personnes qui se font élire, elles n’ont pas d’attaches entre elles. C’est ça la vraie démocratie « .
