La MRC de Portneuf a octroyé un montant de 45 000 $ afin de soutenir financièrement le projet Auvergne laboratoire vivant de l’entreprise Zectco. Celle-ci se concentre à effectuer des recherches comparatives sur l’efficacité énergétique menées en collaboration avec l’Université Laval.
« Auvergne laboratoire vivant, c’est un vaste site au cœur de Portneuf où l’on développe des pavillons éco performants. C’est vraiment orienté sur le bois », indique l’architecte et consultant senior Richard Trempe. Situé à Sainte-Christine-d’Auvergne, le projet représente notamment une avenue intéressante quant à l’avenir de la construction durable. Ainsi, Les chalets d’Auvergne s’inscrivent dans une recherche qui évalue la performance, la durabilité et le cycle de vie des bâtiments dont les enveloppes sont complètement différentes.
Avenir durable
L’aide a contribué à la construction d’un troisième bâtiment, dont la performance sera comparée à deux structures déjà en place. « Ce projet contribue non seulement à l’avancement de l’industrie de la construction, mais aussi à l’avenir durable de notre communauté. La raison est que l’on a besoin de développer de nouveaux systèmes de construction. Ce qui est le plus important, c’est de pouvoir instruire d’autres personnes, d’autres constructeurs, à répéter la même expérience. Nous sommes impatients de voir les résultats de cette recherche et les retombées positives qu’elle apportera à notre territoire et à ses habitants », déclare le maire de Sainte-Christine-d’Auvergne, Raymond Francoeur.
Richard Trempe explique son concept de double ossature qui améliore l’étanchéité entre le mur et la toiture. Photo : Stéphane Pelletier
Innovation et recherche
À la tête de ce laboratoire, Richard Trempe, accompagné de son équipe, réalise des simulations, des évaluations et le mesurage des performances en conditions réelles après construction. « C’est une recherche scientifique, que j’ai entamée en 2020, qui en est à sa troisième phase. C’est du développement avec de nouveaux systèmes simples à construire et économiques. Donc, on n’est pas dans la science-fiction et l’on n’est pas dans des surcoûts énormes par rapport à des bâtiments existants », explique-t-il.
Jusqu’à présent, le laboratoire a notamment développé un système mural sans isolant entre les montants de bois. « L’isolation est complètement rapportée par l’extérieur. Ce qui fait notre étanchéité est fait par une seule membrane complètement dehors de la charpente. Une partie de la phase trois est d’essayer d’optimiser l’enveloppe par rapport à l’étanchéité à l’air », résume M. Trempe.
Emmagasiner la chaleur
Il se penche également sur l’inertie thermique afin de stocker la chaleur et les méthodes pour emmagasiner cette chaleur. « Les jonctions mur-toit, c’est toujours un problème. C’est la partie où l’on n’est pas capable de faire de l’étanchéité. Ce que j’ai développé, c’est une double ossature. Au-dessus des poutrelles, j’ai une deuxième petite structure. Donc, je suis capable de faire un lien complet entre l’étanchéité de mon mur et de ma toiture », ajoute-t-il.
Le troisième chalet du projet Auvergne laboratoire vivant. Photo : Stéphane Pelletier
Partage et formations
Auvergne laboratoire vivant veut ainsi participer à l’avancement et au rayonnement des connaissances dans l’industrie. Ce projet a un impact significatif sur la MRC de Portneuf puisque Zetco s’engage à former gratuitement les entrepreneurs régionaux sur des approches innovantes de construction.
« Vous êtes un entrepreneur naturel. On aurait avantage à additionner votre savoir-faire, votre engagement et votre détermination pour faire en sorte que les techniques de construction et de rénovation de bâtiments vont atteindre de nouveaux standards », commente le préfet de la MRC de Portneuf, Bernard Gaudreau. « Il ne faut pas que ça reste dans votre giron, mais que tous ceux et celles qui entreprennent des chantiers au Québec se saisissent de cette occasion que vous leur tendez pour améliorer les choses », ajoute le député de Portneuf, Vincent Caron.
D’ailleurs, la mission du projet repose sur le transfert d’information diffusée à travers diverses publications, infolettres, formations et conférences pour des publics variés, atteignant plus de 40 diffusions des résultats de recherche. Des ateliers ont également été organisés à Sainte-Christine-d’Auvergne, rassemblant des professionnels de l’industrie. « Ce ne sont pas des produits que l’on développe. C’est une manière que l’on partage avec d’autres », précise M. Trempe.