La Régie portneuvoise de protection incendie (REPPI) a annoncé l’intégration de Deschambault-Grondines à son service le 1er janvier 2025. Pour toute intervention en cas d’urgence, la population de la municipalité va donc bénéficier du modèle hybride de garde en caserne et de pompiers sur appel de la REPPI.
La Régie a été fondée en avril 2021 lors de l’union des services incendie des villes de Cap-Santé et de Portneuf. Depuis, Sainte-Christine d’Auvergne, après avoir utilisé un service de couverture incendie en 2022, a officiellement rejoint la Régie en tant que membre à part entière en janvier 2023. Deschambault-Grondines devient le quatrième joueur de ce regroupement « C’est avec une grande joie que j’annonce l’expansion de la REPPI. Aujourd’hui, c’est l’essence principale de notre rencontre d’officialiser, avec un décret ministériel, l’adhésion de Sainte-Christine-d’Auvergne à la REPPI et l’arrivée de Deschambault-Grondines », a indiqué son président, Mario Alain. Il a également souligné l’importance de ce regroupement dont le principal objectif est de la sécurité des citoyens.
Services aux citoyens
Patrick Bouillé, maire de Deschambault-Grondines, a confirmé que le projet de rejoindre la REPPI était sur la table depuis 2021, mais n’avait pas été concrétisé pour des raisons budgétaires. « Il y a deux éléments très importants qui ont fait pencher la balance. Au-delà des coûts, il y a la question des services aux citoyens. »
Le président de la REPPI, Mario Alain, souhaite la bienvenue au maire de Deschambault-Grondines, Patrick Bouillé. Photo : Stéphane Pelletier
Escouade nautique
Le premier incitatif se rattache au projet récréonautique Zone Fleuve, au quai de Grondines. « Le développement de cette infrastructure nécessite d’assurer la sécurité des usagers de ce site. On a cette obligation. Avec la REPPI, on a maintenant une escouade nautique équipée et formée qui est prête à intervenir. La municipalité de Deschambault-Grondines n’aurait pas pu se doter de cette escouade nautique sans augmenter les budgets de façon significative », a expliqué le maire.
Premiers répondants
L’autre aspect important est celui de la possible implantation d’un service de premiers répondants. « Si tout va bien, on pourrait mettre en place le processus de premiers répondants en 2025. Au niveau des subventions et au niveau du CIUSSS, tout est déjà réglé. Les citoyens ont tout à gagner. Tous les pompiers qui vont être en caserne de jour vont avoir cette formation. Il va aussi y avoir des pompiers en garde externe, à la maison, qui vont être formés. Les pompiers vont être appelés quand il y a un manque d’effectifs au niveau des ambulances sur le territoire », explique le directeur général de la REPPI, Francis Perron.
Le budget de 300 000 $ consacré par Deschambault-Grondines à la sécurité incendie connaîtra une légère hausse de près de 30 000 $. « Ce qu’il est important de mentionner, ce sont les services que l’on va chercher en contrepartie. S’il n’y avait pas ça, on serait perdant. Les municipalités, on n’a pas le choix d’aller vers ça. Nos frais augmentent sans cesse et les revenus ne sont pas tellement au rendez-vous. Il faut quelque part contrôler mieux nos dépenses, et cela, on peut le faire par l’entremise de ces regroupements. C’est un exemple qui a du succès et qui livre la marchandise », a précisé le maire.
Annuellement, Francis Perron, estime que son service répondra à près de 200 appels d’urgence. Photo : Stéphane Pelletier
Meilleure couverture
Par ailleurs, Deschambault-Grondines profitera de la présence de pompiers à temps plein en caserne, de la présence d’un préventionniste supplémentaire à temps complet sur le territoire, d’une équipe en désincarcération et de l’accès à un centre de formation. « Pour les citoyens, c’est une grosse sécurité. Pas juste pour la force de frappe initiale de jour qui est difficile à avoir, mais pour la pérennité aussi. C’est dur de recruter des pompiers. Donc, ça sécurise les citoyens parce que ça assure qu’ils vont toujours avoir assez de pompiers », a mentionné le Sylvain Ouimet, conseiller municipal à Deschambault-Grondines.
Avec ce regroupement, la Régie portneuvoise de protection incendie dispose maintenant de 58 pompiers sur son territoire et d’un budget avoisinant les 1,4 M$. Annuellement, Francis Perron, estime que son service répondra à près de 200 appels d’urgence.