Le 26 novembre, au nom de la ministre responsable de la Condition féminine, Martine Biron, le député de Portneuf, Vincent Caron, a annoncé l’octroi d’une subvention de 143 178 $ pour soutenir un projet de la maison d’hébergement Mirépi qui vise à prévenir la violence conjugale dans Portneuf.
L’aide financière permettra à Mirépi de bonifier son programme de prévention de la violence dans les relations amoureuses chez les jeunes. Ce programme comprend la tenue d’ateliers dans les écoles secondaires et dans les maisons de jeunes, la promotion de modèles de comportements positifs notamment dans les médias sociaux et la mise en place d’un groupe de partage en prévention pour les jeunes qui vivent des relations amoureuses à risque de violence.
Nouvelle agente de sensibilisation
En entrevue avec le Courrier, la directrice générale de Mirépi, Martine Labrie, précise que l’organisme a déjà à son service une agente à la sensibilisation qui se rend entre autres dans les écoles de la région. » Mais, on s’est rendu compte que notre programme de sensibilisation est désuet. On veut le mettre à jour et ajouter des éléments, dont le groupe de partage en prévention pour les jeunes. Cette subvention nous permet d’embaucher une autre agente de sensibilisation « .
Les enfants ont leur place à la maison d’hébergement Mirépi. Photo : Offerte par Mirépi
Hébergement sécuritaire
L’organisme Mirépi en est à sa 34e année d’existence. C’est en effet en 1991 que cet organisme a ouvert les portes de sa première maison d’hébergement. Mirépi a pour mission d’offrir aux femmes victimes de violence un hébergement confidentiel et sécuritaire, tant au niveau physique que psychologique, où elles seront soutenues dans leur démarche d’autonomie et de reprise de pouvoir personnel. Des services d’intervention individuelle et de groupe sont aussi proposés pour soutenir tant les femmes que les enfants lors de leur séjour.
De plus, Mirépi offre de l’intervention téléphonique 24 heures sur 24, 365 jours par année, afin de répondre aux besoins des femmes, des enfants ainsi que de toute autre personne touchée par les impacts de la violence.
Types de violence vécue par les femmes hébergées chez Mirépi en 2023-2024. Photo : Pierre Paquet
Chaque année, au Québec, des milliers de cas de violence conjugale sont signalés aux autorités, et beaucoup d’autres restent sous silence en raison de la peur, de la honte ou d’un manque de ressources. Les victimes sont en très grande majorité des femmes. Les enfants exposés à ces situations sont également considérés comme des victimes.
Mirépi propose la définition suivante de la violence conjugale : » La violence conjugale comprend les agressions psychologiques, physiques, verbales et sexuelles ainsi que les actes de domination sur le plan économique. Elle ne résulte pas d’une perte de contrôle, mais constitue, au contraire, un moyen choisi pour dominer l’autre personne et affirmer son pouvoir sur elle. Elle peut être vécue dans une relation maritale, extra-conjugale ou amoureuse, à tous les âges de la vie. «
L’année 2023-2024
La maison Mirépi offre 15 places en hébergement de première étape. Au cours de l’année 2023-2024, 121 personnes – soit 60 femmes et 61 enfants − y ont été hébergées pour une durée moyenne de séjour de 50 jours. Malheureusement, 236 femmes qui ont demandé à y séjourner n’ont pu le faire, compte tenu d’un manque de places. Le tableau ci-bas indique les types de violence vécue par les femmes hébergées chez Mirépi en 2023-2024.
Toute personne qui subit l’impact de la violence conjugale peut demander de l’aide en contactant Mirépi au 418 337-4811.
Enfin, voici un témoignage d’espoir d’une femme hébergée chez Mirépi : » Dès mon arrivée avec mes deux enfants, le sentiment de sécurité et d’être les bienvenues est ressenti. Au fil des journées, le soutien et le sentiment de confiance s’intensifient. «
