À un an des élections municipales : Saint-Thuribe, un projet très innovateur pour l’église

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Par Pierre Paquet
À un an des élections municipales : Saint-Thuribe, un projet très innovateur pour l’église
Le cœur du village de Saint-Thuribe fut très achalandé au cours de l'été grâce aux activités du Musée Ambulant. (Photo : Le Musée Ambulant)

Les prochaines élections municipales se tiendront le 2 novembre 2025, soit dans moins d’un an. Dans ce contexte, le Courrier de Portneuf a amorcé la semaine dernière la présentation du travail accompli par chacune des administrations municipales du territoire que nous desservons. Nous poursuivons cette série de bilans par Saint-Thuribe, à la suite d’une entrevue avec son maire, Jacques Delisle.

Agissant comme maire de Saint-Thuribe depuis la fin de 2015, à la suite du retrait de l’ancien maire Alain Fréchette, Jacques Delisle a clairement le regard tourné vers l’avenir. Car, lorsqu’on lui demande quelles ont été les principales réalisations de son administration au cours des trois dernières années, il nous parle du projet à venir qui lui tient le plus à cœur.

Nouvelle zone résidentielle

Le maire Delisle dit se battre depuis plus de six ans pour qu’une terre, actuellement zonée agricole, soit dézonée afin de permettre la construction de 29 résidences, dans le secteur de la rue François Garneau.  » On est bloqué par la protection du territoire agricole « . Il affirme que la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) fait preuve de zèle dans l’étude de ce dossier. Selon lui, il s’agit du moins beau terrain agricole de sa municipalité.  » Il y a 12 ou 15 ans, il a été mis en vente, aucun agriculteur n’a voulu l’acheter.  » Il croit même qu’il ne s’y fera jamais d’agriculture, d’autant plus qu’il n’a pas été mise en culture depuis environ 40 ans. Le maire a tenu à ajouter que la MRC, en collaboration avec le député Vincent Caron et le ministre Jonathan Julien, travaille pour trouver une solution à sa demande de dézonage.

Réalisations

Au chapitre de ce qui a été réalisé, Jacques Delisle cite notamment qu’avec l’aide du gouvernement, la fibre optique est maintenant présente partout sur le territoire de Saint-Thuribe. Il y eut aussi l’exposition Riopelle à l’été 2023 et les activités du Musée ambulant au cours du dernier été. De plus, sa ville s’est dotée d’un garage municipal en réaménageant l’ancienne caserne de pompiers, au coût de 75 000 $.

Projet innovateur pour l’église

À la condition que le carnet de santé du bâtiment révèle que l’édifice est en bon état, l’administration Delisle envisage d’acheter, au cours de la prochaine année, l’église du village en vue d’y réaliser un projet très innovateur. Un comité local du patrimoine a d’ailleurs été formé en vue de faire citer l’église, c’est-à-dire de faire déclarer qu’elle possède une valeur patrimoniale ou historique importante nécessitant sa protection.  

Il ajoute que son projet  » sera quelque chose qui n’existe pas dans le comté « . Relancé par le Courrier à savoir s’il s’agirait d’un projet à caractère culturel, le maire a répondu par l’affirmative en ajoutant que ce serait  » au-delà de cela « .

Ajouter Saint-Thuribe à la signalisation routière

Le maire Delisle souhaite ardemment que le nom de Saint-Thuribe soit inscrit dans la signalisation de l’autoroute 40, ce qui a lui été refusé à plusieurs reprises.  » J’ai fait ma demande auprès du député à quelques reprises, puis j’ai demandé une rencontre avec la ministre des Transports et on m’a répondu qu’il y avait déjà eu trop de temps passé sur ce dossier « . 

Par ailleurs, il confie que ce qui le motive à consacrer en moyenne 25 heures par semaine à la gestion de la Ville, et ce, depuis près de neuf ans, c’est la fierté qu’il éprouve pour sa municipalité, mais aussi  » parce que s’il n’y a personne qui se relève les manches pour prendre la municipalité en main, elle va disparaître en moins de 10 ans « . 

À ce jour, il ignore s’il briguera à nouveau le poste de maire en novembre 2025. À ce sujet, le conseil municipal a récemment adopté un règlement stipulant qu’à partir de ces prochaines élections, il n’y aura plus que quatre postes de conseiller à pourvoir, au lieu de six. Ainsi, la municipalité épargnera environ 10 000 $ en frais de formation aux élus.

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