Y goûter, c’est l’adopter!

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Par Pierre Paquet
Y goûter, c’est l’adopter!
Francis Fiset, copropriétaire des Serres A. Giguère 90 inc. (Photo : Pierre Paquet)

Celui ou celle qui n’a pas dégusté le délicieux maïs de Neuville au moins une fois au cours de sa vie a privé ses papilles gustatives d’une expérience hors du commun! Et lorsque l’on a savouré une première fois ce succulent aliment, l’envie d’arrêter à l’un des kiosques qui jalonnent la route 138 ou la rue des Érables dans le charmant village de Neuville nous prend irrésistiblement. Bref, comme le veut l’expression consacrée : la dépendance croit avec l’usage!

Mais, qu’est-ce qui particularise tant le maïs de Neuville? C’est ce que nous avons tenté de découvrir, notamment en rencontrant l’un des producteurs de ce… légume ou de… cette céréale? En fait, le maïs est souvent considéré comme un légume lorsqu’il est consommé frais, sous forme d’épis. Cependant, d’un point de vue botanique, il s’agit d’une céréale. Produisant des grains, il appartient à la famille des graminées. 

Champ d’un hectare de maïs sucré de la ferme des Serres A. Giguère. Photo : Pierre Paquet

Indication géographique protégée 

Il faut d’abord savoir que l’expression  » maïs de Neuville  » constitue une appellation réservée à seulement sept producteurs de cette petite ville. Cette appellation garantit aux consommateurs l’origine et l’authenticité de ces épis de maïs, authenticité qui réside entre autres dans le fait que ses producteurs n’utilisent que des semences de variétés de maïs sucré non génétiquement modifiées. 

Qualité et fraîcheur garanties

Ce qui assure la qualité de ce maïs, c’est qu’il est toujours cueilli à maturité et toujours la journée même de sa vente. Mais, à la base, c’est le microclimat favorable de Neuville qui favorise l’agriculture, en général, et la culture du maïs en particulier. Ce microclimat s’explique par la position géographique et l’altitude de l’environnement neuvillois qui lui accordent des conditions climatiques distinctes par rapport aux régions environnantes. Qui plus est, les sols sablonneux de Neuville se montrent particulièrement propices à la culture du maïs, ce qui, combiné avec le microclimat, permet de cultiver un aliment savoureux.

Sept producteurs

Les producteurs qui s’avèrent qualifiés pour utiliser l’appellation contrôlée  » maïs de Neuville  » sont la Ferme Langlois et Fils (Chez Médé), les Serres A. Giguère, la Ferme Degau, la Ferme J.P. Côté et Fils et la Ferme Béland et Fille; tous situés sur la route 138; ainsi que la Ferme Benoît et Denise Gaudreau et la Ferme Dubuc, sises sur la rue des Érables.

Le maïs de Neuville se caractérise par des grains de couleur brillante allant du jaune à l’ivoire. Photo : Pierre Paquet

Points de vente

Dans la région de Portneuf, en plus des kiosques de ces sept producteurs, on peut se procurer le délectable maïs aux épiceries Métro de Donnacona et de Saint-Augustin, au IGA de Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier, à la Ferme Syldia de Neuville ainsi qu’à la Ferme J.P. Côté de Saint-Augustin; enfin, aux marchés publics de Pont-Rouge, de Saint-Raymond et de Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier. 

Les Serres A. Giguère 90 inc.

Achetées en 1990 par Gaétan Fiset et sa conjointe Christiane Poirier, les Serres Giguère sont maintenant opérées par les enfants du couple : Francis et sa sœur Marie-Millie Fiset. 

Pour la culture du maïs et de toute une gamme de légumes et de plantes ornementales, ainsi que pour les activités de vente, la petite exploitation compte sur une équipe de sept employés.

Francis, détenteur d’un diplôme en horticulture, a depuis son plus jeune âge travaillé à la ferme familiale. Il explique que  » si le maïs de Neuville est si bon, c’est entre autres grâce aux techniques de culture – il faut notamment le récolter juste au bon moment -, de la rigueur des producteurs dans leur travail et de la fraîcheur du produit offert « . D’ailleurs, comme leurs champs sont à proximité du kiosque de vente, après avoir cueilli des épis tôt le matin, Francis retourne parfois au champ pour en casser d’autres sur l’heure du midi. Durant les samedis et les dimanches très achalandés, il va même aux champs à deux ou trois reprises pour y casser du maïs.

Quant à Mme Poirier, elle rappelle que  » si la charte des sept producteurs certifiés nous oblige à ne vendre que du maïs qui a été cassé le jour même, cette pratique était déjà ancrée chez les cultivateurs de Neuville depuis longtemps, étant donné les grandes quantités qu’ils ont toujours vendues, chaque jour « .

Un conseil d’ami

N’hésitez jamais à faire un arrêt à l’un des kiosques des producteurs du maïs de Neuville. Vos papilles gustatives vous en remercieront!

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