Habitat du saumon atlantique : la CBJC veut conserver des bandes riveraines protectrices

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Par Stéphane Pelletier
Habitat du saumon atlantique : la CBJC veut conserver des bandes riveraines protectrices
Le projet contribue aux efforts de restauration de la rivière et aux connaissances nécessaires afin d’enrichir la planification de l’aménagement du territoire. (Photo : Offerte par le Regroupement des organismes de bassins versants du Québec)

La rivière Jacques-Cartier est un corridor écologique en restauration depuis 1979. Elle est considérée comme l’une des plus belles rivières du Québec puisqu’elle possède un caractère exceptionnel tant sur le plan environnemental que patrimonial.  

 La Corporation du bassin de la Jacques-Cartier (CBJC) a réalisé un projet de caractérisation et d’intervention ciblée visant la conservation de bandes riveraines protectrices de l’habitat du saumon atlantique. L’intervention a été réalisée au courant de  2021 et 2022. Cette initiative de la CBJC cadre dans sa vision de conservation et de mise en valeur de ce corridor riverain. L’initiative contribue aux efforts de restauration de la rivière et aux connaissances nécessaires afin d’enrichir la planification de l’aménagement du territoire. 

Légère diminution  

Globalement, la vulnérabilité des berges de la rivière à l’érosion a légèrement diminué depuis l’étude initiale de 2005-2006, en raison d’un couvert végétal de meilleure qualité. Une végétation régénérée et plus développée a été observée à plusieurs endroits où des perturbations étaient alors récentes à l’époque. Autre point encourageant, plus de la moitié des bandes riveraines de quinze mètres de largeur ont un indice de qualité de niveau Excellent. « On observe tout de même une proportion non négligeable de bandes riveraines dégradées ; 24 % dans la MRC de La Jacques-Cartier et 14 % dans la MRC de Portneuf », note la CJBC.  

La zone tampon de 100 mètres autour de la rivière Jacques-Cartier est principalement composée de milieux naturels à 74 %. Celle-ci a connu une baisse, depuis les années 2000, de 5 % dans la MRC de La Jacques-Cartier et de 2 % dans la MRC de Portneuf. « Notons la forte présence de terrains riverains appartenant au gouvernement du Québec dans la MRC de Portneuf, qui justifie en partie la qualité et la faible modification anthropique des berges », expliquent les auteurs du rapport. 

Cibler les zones dégradées  

De façon plus précise, le projet de caractérisation a permis d’identifier des zones où la végétation est plus dégradée et où un potentiel de restauration des berges est présent. Une seconde phase à venir consistera à planifier des interventions ciblées pour améliorer les berges et réduire leur vulnérabilité à l’érosion. 

Cette initiative a été possible grâce à un financement du Fonds d’action Saint-Laurent, par l’intermédiaire du Programme Affluents Maritime coordonné par le Regroupement des organismes de bassins versants du Québec et grâce au soutien financier du gouvernement du Québec dans le cadre d’Avantage Saint-Laurent, la nouvelle vision maritime provinciale, de même que la contribution des MRC de Portneuf, de La Jacques-Cartier et de la Communauté métropolitaine de Québec. 

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