Tout comme les citoyens, les maires des municipalités de la MRC de Portneuf ont des attentes envers les candidats aux élections provinciales. C’est notamment le cas du premier magistrat de la Ville de Saint-Marc-des-Carrières, Maryon Leclerc, qui a contacté le Courrier pour exposer ses demandes.
Le premier dossier qu’il souhaite traiter avec la personne élue dans Portneuf le 3 octobre est celui du financement public de l’industrie de la biomasse. « Ça nous prend des appuis pour que la matière première de la biomasse devienne une priorité pour le gouvernement, car c’est loin d’être fait », mentionne M. Leclerc. « Il y a sûrement d’autres avenues qui peuvent nous permettre de trouver de l’argent », espère-t-il.
Le maire de Saint-Marc-des-Carrières réclame aussi de l’aide pour faciliter les démarches avec le ministère de l’Environnement dans la problématique de modification de la courbe de la desserte ferroviaire du parc industriel. Or, cette action dont la recommandation découle du drame survenu à Lac-Mégantic, tarde à être accomplie.
« On a gaspillé 84 000 $ en honoraires professionnels pour répondre à des questions d’une analyste du ministère de l’Environnement », s’insurge M. Leclerc, furieux que rien n’avance et que les démarches pour accueillir une grande entreprise dans le parc industriel n’aboutissent pas parce que les énergies sont mises ailleurs.
« Le Ministère devrait vraiment prioriser les municipalités et se donner un délai maximum de trois à six mois pour répondre à nos questions et finaliser nos dossiers. Je suis prêt à aller aux barricades avec ça parce que ça n’a aucun sens. »
M. Leclerc réclame aussi le soutien du prochain candidat qui sera élu pour trouver du financement pour la protection des sources d’eau potable autrement qu’à travers le Programme de la taxe sur l’essence et de la contribution du Québec 2019-2023 (TECQ). La route privée menant aux sources municipales à Saint-Gilbert a été inondée à la fin de 2020 et au début de 2021. « On a été obligés de tasser des travaux. On en a pour 10 M$ à réaliser à Saint-Marc [NDLR : avec l’argent du TECQ] », se désole-t-il.
Trois souhaits
Outre ces demandes, Maryon Leclerc émet aussi trois souhaits de réforme à l’endroit du prochain gouvernement provincial.
Le premier concerne la politique municipale. « Ça fait au moins 25 à 27 ans que j’entends dire qu’on devrait avoir une loi municipale, mais on en a encore deux : le Code municipal et la Loi des cités et villes. Je pense que le gouvernement devrait finaliser ce dossier-là », suggère le maire.
Le second touche le déploiement du vote électronique. « Je ne comprends pas encore pourquoi le DGEQ n’est pas passé au vote électronique », réagit M. Leclerc pour qui cette avenue permettrait une économie de temps et de personnel, donc nécessairement d’argent.
Enfin, le maire aimerait que le prochain parti porté au pouvoir clarifie la loi 103, qualifiée de « parapluie ». « Il y a une rébellion municipale à cette loi-là et on doit s’y attarder », pense-t-il.