« Ce qu’on veut, c’est de redonner un milieu de vie. » C’est ainsi que Benoit Filion, directeur du Service d’urbanisme et développement économique à la Ville de Donnacona décrit l’intention du vaste chantier de revitalisation venant d’être amorcé avec la collaboration de l’organisme Rues principales dont la démarche visera, à terme, à donner un nouveau visage au Vieux-Donnacona.
« Rues Principales est un organisme reconnu depuis une trentaine d’années. Il a pour mission d’accompagner les municipalités dans la revitalisation, la mise en valeur et la dynamisation de leur centre-ville sur certains aspects comme les aménagements urbains, l’animation, la mobilisation des acteurs du milieu », explique M. Filion.
Ce sont les effets de la pandémie et décroissance et un manque d’intérêt de la population qui y habite déjà et ceux des autres quartiers qui ont poussé la Ville à passer à l’action pour se doter d’un nouveau plan d’action et d’investissements pour dynamiser le centre-ville.
Un an de travaux
La démarche nécessitera un an de travaux. Elle engagera les citoyens, les commerçants, le personnel municipal et les élus. Tout au long du processus, des ateliers de travail regrouperont de 20 à 30 personnes et porteront sur différents aspects.
Un comité directeur piloté par le directeur général, des représentants des secteurs de l’urbanisme, des communications, des travaux publics y siègent, tout comme la conseillère municipale Danie Blais.
Un autre comité, celui de dynamisation qui est formé de dix personnes, y est sous-jacent. « Ils deviennent des ambassadeurs auprès de la population lorsque nous aurons des ateliers à organiser et des consultations publiques pour qu’ils les invitent à participer lors des ateliers. »
Il y aura également des ateliers d’échanges d’ici la fin de l’année à raison d’un par mois, sur divers thèmes, d’ici la fin de l’année. L’image du centre-ville, son avenir, l’impact d’un nouveau développement domiciliaire dans le secteur de l’ancienne usine et l’élaboration d’une vision, pour assurer une cohésion, seront abordés.
Il y aura aussi une consultation publique en novembre. « Un rapport sera produit et constituera un guide d’action qui sera rendu public pour que la population sache où on s’en va avec ça guider le conseil municipal pour prévoir les investissements », mentionne M. Filion.
Visibilité
« On veut donner de la visibilité au centre-ville », clame le directeur du Service d’urbanisme et développement économique.
Pour ce faire, il sera nécessaire de « trouver la vocation du centre-ville et se doter de moyens pour que les gens fréquentent le centre-ville », évoque-t-il.
Le secteur à l’étude est celui de la rue Notre-Dame, de tout son long, de l’axe de la rue Fiset jusqu’au boulevard Saint-Laurent, le Club de Golf et l’ancienne papetière jusque dans les limites du terrain de l’église.
« On veut que ça amène plus de dynamisme sur la rue Notre-Dame, qu’on y trouve plus de commerces et qu’elle soit fréquentée par plus de travailleurs »
Mixité architecturale
« La mixité au centre-ville est très importante », tranche M. Filion, en citant comme exemple la rénovation de l’hôtel de ville.
Il souligne qu’en plus de traiter largement de cet aspect, le patrimoine sera aussi au cœur des préoccupations des comités de travail.
À ce propos, le projet de conversion de l’ancienne papetière qui est embryonnaire sera un aspect important pour la dynamisation du centre-ville.
« La relance éventuelle en secteur plus densifié résidentiel du site de l’ancienne usine va être un générateur énorme d’achalandage le jour où il y aura du développement sur ce site-là », reconnaît Benoit Filion.
En tout et partout, le chantier de revitalisation nécessitera un investissement municipal d’environ 42 000 $. Cet argent sera versé à Rues principales pour financer la démarche d’accompagnement.
