Le réseau des frigos solidaires s’étend à trois nouvelles municipalités 

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Par Johanne Martin
Le réseau des frigos solidaires s’étend à trois nouvelles municipalités 
L’idée de mettre en place un réseau de frigos solidaires sur le territoire de la MRC a pris forme à Pont-Rouge lors de la première Journée de réflexion sur la sécurité alimentaire, qui s’est tenue en octobre 2017. Le 26 juillet dernier, plusieurs partenaires se sont rassemblés à l’hôtel de ville afin d’annoncer l’ajout de trois frigos aux cinq existants : Valérie Paquette, intervenante communautaire en réduction du gaspillage alimentaire à Solidarité citoyenne Portneuf; Joanie Châteauvert, organisatrice communautaire au CIUSSS de la Capitale-Nationale; Linda Morissette, intervenante sociale au Centre Femmes de Portneuf; Sylvie Germain, coordonnatrice de la Table de concertation en sécurité alimentaire de Portneuf; Claudie Tremblay, agente de liaison à l’Arc-en-Ciel; sœur Louisette Bossé, Société Saint-Vincent-de-Paul de l’Ouest de Portneuf; Mario Dupont, maire de Pont-Rouge; et Marc Duval, chargé de projet au Relais de la Pointe-aux-Écureuils. (Photo : Johanne Martin)

Si les cinq premiers frigos solidaires dans Portneuf ont vu le jour au tout début de la pandémie, trois viennent de s’ajouter, cette fois en pleine poussée inflationniste. Non seulement visent-ils à répondre à des besoins sans cesse grandissants chez tous les types de clientèles, mais ils permettent en outre de réduire le gaspillage des aliments. 

Après Deschambault-Grondines, Saint-Casimir, Saint-Alban, Sainte-Christine-d’Auvergne et Saint-Raymond, voilà que Pont-Rouge, Donnacona et Saint-Marc-des-Carrières joignent le réseau initié par la Table de concertation en sécurité alimentaire et le Centre Femmes de Portneuf. Alors que l’implantation des frigos s’est amorcée à l’été 2020 sur le territoire, force a été de constater que la demande était là, si bien que d’autres municipalités en réclamaient. 

« Ces trois nouveaux frigos libre-service sont la réponse à plusieurs demandes de citoyens et d’organismes au cours des dernières années. Toutes et tous, pas juste les personnes en situation de pauvreté, sont invités à venir prendre les denrées qui y sont offertes, en cas de besoin, indique Sylvie Germain, coordonnatrice de la Table. On peut également contribuer au succès des frigos en y apportant ses surplus ou même des plats cuisinés à repartager. » 

Récupérer en vue de redistribuer 

Au-delà de la participation des citoyens, la Table de concertation en sécurité alimentaire de Portneuf assure l’approvisionnement régulier des différents frigos solidaires en réalisant une tournée de la MRC. On récupère, puis redistribue ainsi les invendus des épiceries, certains surplus agricoles de producteurs locaux, de même que les denrées d’agrotransformateurs, de restaurateurs et de diverses autres entreprises agroalimentaires qui sont sur le territoire.  

« Jardins de solidarité nous permet, par exemple, de proposer une grande variété de fruits et légumes frais produits dans l’ouest de Portneuf durant une bonne partie de l’année, note Mme Germain. Les mets transformés par le plateau de travail Mijote ta vie, une collaboration avec le Carrefour jeunesse-emploi, comme les soupes du projet Soupes et semis solidaires de Solidarité citoyenne Portneuf, rendent disponibles à tous une option de prêt-à-manger. »   

Des liens avec d’autres partenaires 

Les difficultés alimentaires représentent rarement la seule problématique avec laquelle une personne ou un ménage est aux prises. En s’associant avec une multitude de partenaires, la Table établit plus aisément des liens et peut arrimer les besoins de celles et ceux qui font des demandes d’aide ou qui utilisent les frigos avec les services communautaires. « C’est toujours plus facile de travailler ensemble ! », exprime Linda Morissette du Centre Femmes. 

Intervenante communautaire en réduction du gaspillage alimentaire à Solidarité citoyenne Portneuf, Valérie Paquette ajoute : « Les frigos, ça peut servir à des gens qui, pour plein de raisons qui leur appartiennent, ne sont pas capables d’aller vers un organisme. Mais quand moi, je les croise aux frigos, je m’assure : est-ce que vous les connaissez les organismes de votre municipalité ou de votre secteur s’ils ont besoin de plus que le poivron qui est là… »   

Anonymat et nouveaux frigos 

L’anonymat constitue l’un des principes sur lesquels repose la formule des frigos solidaires. De ce fait, aucune statistique de fréquentation n’est disponible. « On veut vraiment que tout le monde puisse y aller, peu importe la situation, mais on sait que ça fonctionne. Des fois, quand Valérie fait la tournée, elle y va en début d’après-midi et le soir ou le lendemain, le frigo est vide », émet la coordonnatrice de la Table de concertation en sécurité alimentaire.   

Autrement, d’autres points de dépôt et de ravitaillement vont bientôt être accessibles. « On est dans des démarches avec trois nouvelles municipalités pour installer trois autres frigos solidaires d’ici la fin de l’année si tout va bien… sans vouloir donner de noms, conclut Sylvie Germain. L’objectif de neuf en trois ans sera alors atteint. Mon rêve, ce serait que toutes les municipalités de la MRC aient au moins un frigo d’ici deux ans et qu’il devienne autonome. »  

Un système bien orchestré 

Des affiches expliquant la procédure à suivre pour prendre ou encore donner des denrées sont clairement disposées sur chacun des frigos solidaires du réseau portneuvois. Pour les mets préparés, le nom du plat, la date et les ingrédients doivent notamment être indiqués. Des contenants destinés aux proches aidants « pour leur donner une petite pause », sont par ailleurs déposés dans les frigos, contenants qu’ils peuvent récupérer tous les troisièmes jeudis du mois. De plus, une carte des frigos de la région se retrouve dans la page Facebook de la Table et dans les sites Internet des divers partenaires qui sont associés à la démarche.

Image – Offerte par Solidarité citoyenne Portneuf

Accessibilité des frigos du réseau : 

  • Deschambault-Grondines (dépanneur communautaire Le Pop) : 24/7
  •  Saint-Casimir (hôtel de ville) : du lundi au vendredi, de 8 h à 16 h
  •  Saint-Alban (Centre communautaire Fernand-Marcotte) : 24/7
  •  Sainte-Christine-d’Auvergne (hôtel de ville) : 24/7 dans le gazebo en été et aux heures d’ouverture de l’hôtel de ville et de la bibliothèque en hiver
  •  Saint-Raymond (L’Arc-en-Ciel) : 24/7
  •  Donnacona (Relais de la Pointe-aux-Écureuils) : 24/7
  •  Saint-Marc-des-Carrières (L’Arc-en-Ciel) : 24/7
  •  Pont-Rouge (Place Saint-Louis) : du lundi au samedi, de 7 h à 20 h

Frigos libre-service indépendants : 

  •  Donnacona (église Sainte-Agnès) : tous les jours, de 8 h à 20 h
  •  Saint-Raymond (bureau du député Vincent Caron) : du lundi au vendredi, de 9 h à 16 h
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