Une première zone de rencontre neutre dans Portneuf au poste de la SQ à Pont-Rouge

par Mathieu Hardy et Benjamin Ross, journalistes
Une première zone de rencontre neutre dans Portneuf au poste de la SQ à Pont-Rouge
Jean Cloutier et Jean-François Ouellet, de la SQ, Lina Moisan, conseillère municipale, et Mario Dupont, maire de Pont-Rouge, lors de l’inauguration de la zone de rencontre neutre. (Photo : Benjamin Ross)

Des citoyens désirant conclure des transactions en ligne sous surveillance, des parents en garde partagée ayant une mésentente ou encore des voisins souhaitant faire le point sur un conflit sont invités à s’approprier la première zone de rencontre neutre située à Pont-Rouge.

Ce point de rencontre sous surveillance vidéo 24 heures sur 24, sept jours sur sept, est le premier du genre sur le territoire de la MRC de Portneuf. Il se situe dans le stationnement du poste de police de la Sûreté du Québec, à Pont-Rouge.

Deux cases de stationnement identifiées par un marquage au sol et de la signalisation sont dédiées aux rencontres pour les citoyens qui désirent s’en accommoder.

Approche préventive

À l’initiative de la SQ, la ville de Pont-Rouge a déployé ce projet pour prévenir d’éventuels débordements à l’heure où les transactions frauduleuses et les mésententes sont nombreuses.

« C’est une approche préventive pour que les gens puissent effectuer des transactions de tout genre avec un œil préventif derrière », explique le porte-parole de la Sureté du Québec, Louis-Philippe Bibeau.

Lieu rassurant

« [Ce] sera un lieu rassurant pour les utilisateurs de la zone neutre. La présence de caméras a un effet dissuasif sur les comportements inappropriés qu’un vendeur ou qu’un acheteur pourrait avoir », font valoir la Ville de Pont-Rouge et la Sûreté du Québec, partenaires dans le développement de ce projet ayant nécessité un investissement de 900 $ de la part de la Ville.

En cas de litige, les enregistrements qui sont conservés pendant 30 jours peuvent être obtenus par les personnes qui en font la requête par l’intermédiaire d’une demande d’accès à l’information à la SQ.

En cas de besoin, les utilisateurs de la zone neutre peuvent aussi utiliser le téléphone jaune, à l’extérieur du poste de police, afin d’obtenir de l’assistance policière. Fait à noter, les lieux ne sont pas sous surveillance policière bien qu’ils se trouvent à proximité du poste de police, insiste M. Bibeau.

Pas de représailles

Rejoint par téléphone, un représentant de la SQ assure que les images enregistrées ne seront pas utilisées à des fins policières. Il sera donc possible, pour des personnes suspectes, d’utiliser ces zones de rencontre neutres à des fins légitimes.

Initiative pancanadienne

La mise en place de cette zone de rencontre neutre relève d’une initiative pancanadienne dont la première expérience a eu lieu en Colombie-Britannique. Depuis, les villes de Repentigny, Terrebonne et Sherbrooke ont dupliqué chez elles le concept.

La Sûreté du Québec se dit « ouverte » à parrainer l’implantation de ce projet dans d’autres municipalités de la région.

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