Deuxième plus longue grotte accessible au Québec, le Trou du Diable est en voie de devenir un produit phare sur le territoire. Au partenariat qui s’est établi entre Spéléo Québec et le Parc naturel régional de Portneuf il y a quelques années afin d’offrir des visites guidées, s’ajoutent maintenant un centre et des composantes d’interprétation.
Construit il y a trois ans – d’abord pour entreposer du matériel et pour permettre au public et aux spéléologues de se vêtir et de se dévêtir –, le bâtiment d’accueil propose maintenant une exposition de fossiles et une projection audiovisuelle pour complémenter la visite de la grotte. À l’extérieur, aux abords du sentier qui conduit à l’entrée principale de la cavité, des panneaux d’interprétation présentant son histoire et ses particularités ont aussi été installés.
« L’intérêt pour ce produit d’appel exceptionnel est grandissant. Seulement pour la dernière saison, en 2021, plus de 3 800 visiteurs ont été comptabilisés, rapporte le directeur général de la Corporation de gestion du Parc naturel régional de Portneuf, Sébastien Perreault. Le centre et ses éléments d’interprétation s’ancrent ainsi dans une vision renouvelée, bonifiée et adaptée aux réalités de l’expérience touristique et génèrent des impacts économiques. »
Un lieu d’initiation à la spéléologie
Le président de Spéléo Québec, Guillaume Lamarre, rappelle pour sa part qu’il s’agit d’un projet « qui a été mijoté pendant de nombreuses années. Le site a une longue histoire et a pris de l’essor en 1996 avec l’acquisition du terrain pour sa protection. Beaucoup de jeunes spéléologues se sont initiés ici. Ça fait un bout qu’on rêvait d’avoir un bâtiment d’accueil et l’inauguration d’un sentier d’interprétation de la spéléologie est une première au Québec. »
Un hommage a été rendu à deux pionniers de Spéléo Québec, aujourd’hui décédés, qui ont fait preuve d’un engagement exceptionnel. Deux galeries de la grotte portent désormais les noms de Jean Lamarre – le père de Guillaume – et de Robert Carpentier. Le vice-président de l’organisme, Daniel Caron, explique que « l’endroit était important pour eux, qu’ils ont été de grands vulgarisateurs ». Il note que dès 1906, un premier article de journal parle du Trou.
Consolidation et expansion du Parc
Le site de la grotte a également servi de cadre pour l’annonce du projet de consolidation et d’expansion du Parc naturel régional de Portneuf. « Depuis notre création officielle en 2014, nous sommes en pleine croissance. D’ailleurs, la pandémie a été favorable pour nous, car le nombre de visiteurs est passé de 56 000 en 2019, à 148 000 en deux ans. On doit donc faire une transition pour pouvoir répondre à toute cette affluence », mentionne M. Perreault.
Des investissements totalisant 656 000 $ et qui visent à augmenter la capacité d’accueil en hébergement de même qu’à améliorer les produits touristiques et les infrastructures ont été réalisés. Outre le centre d’interprétation du Trou du Diable, on a procédé à l’agrandissement de l’accueil de Saint-Alban, à la construction de bâtiments sanitaires et à l’optimisation des sentiers. Les gouvernements du Québec et du Canada, ainsi que Desjardins, ont contribué.
Sur plus de 70 km carrés, le Parc représente un pôle touristique quatre saisons. Il offre une multitude d’activités telles le ski de fond, la raquette, la randonnée pédestre et équestre, le canot, le kayak, l’escalade, le camping, le canot-camping et la pêche. On y retrouve divers types d’hébergement et installations récréatives. La zone couverte touche les municipalités portneuvoises de Saint-Alban, Saint-Ubalde, Saint-Casimir, Portneuf et de Rivière-à-Pierre.