En marge du 15e anniversaire de la Corporation des pilotes du Saint-Laurent Central, une exposition itinérante viendra visiter les municipalités de Portneuf au cours de l’été.
Sous le thème Veiller au grain : un fleuve et ses pilotes, l’exposition sera de passage du 30 mai au 3 octobre sur les berges de 18 municipalités entre Montréal et Québec.
Ainsi, dès le 30 mai prochain, le conteneur muséal se posera chaque lundi sur les berges de l’une des municipalités sélectionnées pour la première édition et sera ouvert à tous jusqu’au dimanche. Les samedis et dimanches, un pilote sera sur place pour accueillir les visiteurs et répondre à leurs questions.
Le premier arrêt se fera à Cap-Santé et ce, jusqu’au 6 juin. Ensuite, ce sera au tour de Portneuf de l’accueillir du 6 au 13 juin, Deschambault-Grondines (Quai Grondin) du 13 au 20 juin et Deschambault-Grondines (Quai Deschambault) du 20 au 27 juin.
La tournée estivale 2022
La présentation itinérante gratuite a pour objectif de présenter l’histoire du pilotage sur le fleuve, démystifier la profession et le rôle du pilote maritime, et tendre la main aux communautés riveraines du fleuve Saint-Laurent.
« On y retrouve beaucoup d’informations sur le pilotage en général et sur le Fleuve Saint-Laurent. Ce conteneur de 20 pieds permettrait d’y voir des photos et des contenus d’histoire », mentionne celui qui est, à la tête du projet de l’exposition et pilote de navire, Simon Lebrun.
« Les visiteurs pourront connaître notre rôle au sein de la Corporation des pilotes du Saint-Laurent Central et voir quel est notre travail au jour le jour et comment a évolué le métier », indique le coordonnateur.
Le conteneur muséal poursuivra sa tournée des municipalités lors de sa seconde édition à l’été 2023.
Un maillon de l’histoire du Canada
Une fois le golfe atteint, les voyages impliquent dès lors une navigation dans des conditions et des dangers inconnus des navigateurs hauturiers. Il faut donc recourir à des gens qui connaissent parfaitement la nature et les particularités de ces cours d’eau.
Comme bien d’autres choses, la technologie a évolué au fil des années. Ce ne sont plus des navires de 200 mètres comme c’était la norme il y a 25 ans. Aujourd’hui, les pilotes peuvent s’installer aux commandes de bateaux de 300 mètres de longueur par 44 mètres de largeur avec conteneurs qui peuvent atteindre le chiffre de 5 000.
Ailleurs dans le monde, des navires plus importants peuvent transporter jusqu’à 20 000 conteneurs.
Sécurité et protection de l’environnement
Le métier de pilote que ce soit pour des porte-conteneurs, des navires de croisières, des pétroliers, des vraquiers, du cargo général, les bateaux passagers ou des traversiers requiert de solides connaissances et compétences afin d’en assurer la conduite sécuritaire. « Tous les navires de 35 mètres et plus qui sont sous pavillon étranger doivent embarquer un pilote comme tous les navires canadiens de 70 mètres et plus », raconte Simon Lebrun qui pilote depuis 15 ans.
En plus de devoir connaître minutieusement les particularités et la force du courant, l’effet des courants et les obstacles de son secteur attitré, le pilote doit aussi préparer sa mission en tenant compte de plusieurs facteurs tels que la météo, la condition et les équipements du navire, et la densité du trafic afin de prendre les meilleures décisions en fonction du risque.
Le rôle des pilotes dans la protection de l’environnement est également à souligner. En contrôlant la vitesse de transit des navires, ils arrivent à protéger les berges du Saint-Laurent contre l’érosion.
La Corporation des pilotes du Saint-Laurent Central
La Corporation des pilotes du Saint-Laurent Central (CPSLC), dont les origines remontent à 1873, offre des services de pilotage maritime entre Québec et Montréal, incluant le Port de Montréal. La mission de la Corporation et de ses 122 pilotes est d’assurer la conduite sécuritaire et efficace des navires assujettis au pilotage obligatoire entre Québec et Montréal.
