L’École secondaire Saint-Marc a organisé, le 5 mai dernier, un événement qui s’adressait à ses élèves dans le but de les sensibiliser à l’importance de ne pas conduire avec des facultés affaiblies.
La simulation d’un accident et une mise en scène du processus qui s’enclenche, de même que de toutes les conséquences qui peuvent survenir lorsque le chauffeur d’un véhicule est sous l’effet de l’alcool ou des drogues leur ont été présentées.
Une centaine d’élèves de 4e et 5e secondaire étaient ainsi réunis au Centre récréatif Chantal Petitclerc pour assister à cette représentation unique du Projet Impact.
Mise en contexte
Quatre élèves de retour d’une petite fête de fin d’année et qui sont impliqués dans un accident de voiture constituait la mise en contexte. Un appel au 911 est alors lancé. Les ambulanciers, les pompiers et les policiers arrivent sur les lieux. Les spectateurs ont pu voir et se faire expliquer les différentes étapes d’un tel incident.
« Ce sont les futurs conducteurs et les organisateurs ont voulu qu’ils soient les plus sensibilisés possible sur les risques d’accident », explique Sylvie Portelance, qui travaille à la vie étudiante de l’École secondaire de Saint-Marc et qui organisait une telle activité pour la première fois.
Elle ajoute que certains vont avoir leur permis, que d’autres l’ont déjà et elle espère que la simulation les sensibilise à ne pas conduire en état d’ébriété.
Vibrant témoignage
Les jeunes ont donc été témoins des nombreuses manœuvres effectuées par les équipes d’intervenants d’urgence à la suite d’un accident. Ils ont aussi pu entendre un touchant témoignage d’Olivier Genest, un résident de Saint-Ubalde.
Lui-même aux prises avec les séquelles d’un accident de voiture, il a partagé les sacrifices qu’il vit tous les jours depuis ce tragique événement survenu en 1995, alors qu’il avait 17 ans. Son frère, qui l’accompagnait, n’a d’ailleurs pas survécu au drame.
« C’était dans la nuit du 8 au 9 juillet ; je revenais d’une fête avec les amis et j’avais consommé de l’alcool. J’ai pris mon auto et j’ai dérapé dans une courbe pour aller percuter une maison », confie Olivier Genest, qui a été gravement blessé à ce moment-là. Par la suite, à l’âge de 19 ans, il a été déclaré inapte au travail.
M. Genest avait un message clair à l’intention des jeunes présents : « On peut briser sa vie dans une seule soirée. Les dangers d’embarquer avec quelqu’un qui a consommé sont réels. Il faut prendre toutes les précautions et prévoir le retour à la maison en toute sécurité. Des rencontres comme aujourd’hui sont très importantes pour les jeunes afin de les sensibiliser à ces situations », a-t-il évoqué avec émotion avant d’aller rencontrer les élèves.
Conduite mortelle
La conduite avec les facultés affaiblies est un enjeu de sécurité publique majeur au Canada. Malgré les progrès notables réalisés au cours des dernières décennies, elle demeure l’une des principales causes de mort criminelle au pays. Selon les données déclarées par les services policiers, la conduite avec les facultés affaiblies aurait entraîné le décès de pas moins de 155 personnes au Canada en 2019, soit 88 conducteurs en état d’ébriété et 67 autres usagers de la route, en plus de faire 540 blessés.
