Logements sociaux: une aide financière bonifiée pour trois projets

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Par Johanne Martin
Logements sociaux: une aide financière bonifiée pour trois projets
Yvon Marcotte (Pavillon Chantejoie), le député Vincent Caron, Jean-Pierre Beaumont (Pavillon Chantejoie), Patrick Bouillé (maire de Deschambault-Grondines), Claude Duplain (maire de Saint-Raymond), Simon Sheehy (conseiller municipal à Neuville) et Jean-Pierre Soucy (Les Belles Marées). (Photo : Johanne Martin)

Une aide financière sous-évaluée au départ et les impacts de la pandémie sur le coût des matériaux et de la construction ont incité le gouvernement à augmenter de 9,5 M$ le soutien accordé à trois projets de logements sociaux et abordables pour les aînés.

La Coopérative de solidarité des Marées (Deschambault-Grondines), le Pavillon Chantejoie (Saint-Raymond) et Les Belles Marées (Neuville) se partageront l’appui supplémentaire qui sera versé pour couvrir l’augmentation des frais. Les besoins de chacune des constructions ont fait l’objet d’une réévaluation compte tenu de l’évolution de la situation depuis que celles-ci sont sur les planches à dessin. Les trois immeubles concernés totaliseront 82 logements.

« Dans Portneuf, nous avons des besoins réels pour permettre à nos aînés de pouvoir se loger dignement et de manière abordable, a lancé le député Vincent Caron lors de l’annonce des montants octroyés. On sait aussi que malgré tout, l’état de la situation qu’on a fait il y a quelques mois versus la photographie qu’on peut prendre aujourd’hui démontre que les prix continuent toujours de croître. Cet argent qui s’ajoute va donner un sérieux coup de pouce. »

La Coop des Marées (17 unités) et le Pavillon Chantejoie (40 unités) sont destinés aux aînés en légère perte d’autonomie et bénéficieront respectivement d’une somme additionnelle de près de 1,6 M$ et d’un peu plus de 5 M$, pour des coûts de projets totaux de 4,5 M$ et de 11,8 M$. Les Belles Marées (25 unités) hébergera des aînés autonomes et en légère perte d’autonomie et obtiendra une bonification de 2,8 M$, pour un coût de projet d’environ 8 M$.

Les élus tiennent aux projets

Le maire de Deschambault-Grondines, Patrick Bouillé, a souligné l’importance de diversifier l’offre d’hébergement pour les aînés. Simon Sheehy, conseiller municipal à Neuville, a pour sa part insisté sur le caractère essentiel des Belles Marées pour sa ville. « C’est important pour l’ensemble de la communauté parce que ça va permettre d’avoir de nouveaux services, d’offrir à la ville le premier service d’hébergement et à la population de s’approprier le lieu. »

« Le Pavillon Chantejoie est important pour les gens de 75 ans qui n’ont pas pu bénéficier d’une bonne retraite, bien souvent des femmes. Il est important qu’on aide ces personnes-là et qu’elles aient des logements convenables. Saint-Raymond s’implique en donnant des terrains, des comptes de taxes qui vont être réduits. Une partie des frais va être payée par la Ville. On doit ça aux gens qui ont bâti Saint-Raymond », a relaté le maire, Claude Duplain.

Des listes d’attente bien garnies

La norme exigée par le programme AccèsLogis de la Société d’habitation du Québec pour atteindre le seuil de démarrage d’un projet mentionne qu’il faut minimalement recueillir trois fois plus de demandes que de logements disponibles. À Deschambault-Grondines, quelque 30 personnes figurent actuellement sur la liste. À Neuville, 170 noms sont enregistrés, alors qu’à Saint-Raymond, qui planifie déjà une deuxième phase, 125 personnes sont en attente.

À propos des échéanciers, aucun n’a encore été établi pour la Coop des Marées, qui sera située sur la rue Notre-Dame, dans le secteur Deschambault. À Neuville, les Belles Marées, dont le bâtiment s’élèvera du côté du fleuve sur la route 138, la première pelletée de terre devrait être levée dès cet été et les locataires, accueillis dans un an. À Saint-Raymond, rue Demers, les travaux commenceront au printemps 2023, pour une location au début de 2024.

L’annonce s’inscrit dans le cadre du dernier budget dévoilé le 22 mars dernier, où 247 M$ supplémentaires ont été réservés pour permettre à des initiatives en habitation partout au Québec de notamment pallier la hausse des coûts de construction. « La situation n’est pas complètement stabilisée et je ne dis pas qu’il ne sera pas concevable de vérifier à nouveau comment on peut accompagner plus encore ces projets », a voulu préciser le député Caron.

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