Bioénergie au Québec: Portneuf, au centre de l’expertise

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Par Michel Harvey
Bioénergie au Québec: Portneuf, au centre de l’expertise
En seulement sept ans, le système de bioénergie de Saint-Gilbert a éliminé 28 000 litres de mazout et 75 tonnes de GES annuellement. Ce projet audacieux est devenu un exemple au Québec et une fierté pour cette communauté de 300 habitants. (Photo : Offerte par la CCSOP)

Portneuf pourrait devenir la vallée de la biomasse au Québec. À la suite du succès que connaît Saint-Gilbert, on veut faire de Saint-Marc-des-Carrières le centre du savoir-faire de la bioénergie dans la province.

 La biomasse est exclusive à la ruralité. Les systèmes de biomasse contrôlés par automate produisent moins de particules fines qu’un poêle EPA.

En seulement sept ans et maintenant remboursé, le système de bioénergie de Saint-Gilbert a éliminé 28 000 litres de mazout et 75 tonnes de gaz à effet de serre (GES) annuellement.

 Ce projet audacieux est devenu un exemple au Québec et une fierté pour cette communauté de 300 habitants.

 Saint-Gilbert a été accompagnée par le Groupe d’action en développement durable de l’ouest de Portneuf, lequel est composé des villes de Saint-Gilbert, Saint-Marc-des-Carrières et de la Chambre de commerce secteur ouest de Portneuf (CCSOP).

 « La Municipalité de Saint-Gilbert vend de l’énergie; elle est autonome financièrement. C’est une belle histoire: utiliser une resssouce locale qui est abandonnée pour produire de l’énergie », a précisé celui qui dirige les projets de biomasse au Centre provincial d’expertise en énergie biomasse Desjardins, Jean-Pierre Naud.

Le Centre en est un de formation pour les gens prêts à opérer des équipements de chaudière en biomasse. Il permet, de plus, d’apprendre à conditionner le combustible et à le produire.

« Le Centre a aussi un rôle majeur : c’est enlever les préjugés qui sont associés à la combustion du bois. Le nouveau centre est en construction depuis 2021 et se poursuit cette année », a commenté M. Naud.

Le milieu rural est devenu particulièrement dépendant des énergies fossiles au fil des ans malgré le fait qu’il possède, dans sa cour, une source d’énergie qui se renouvelle en continu : « sa forêt ».

Un réservoir de biocombustibles

La plupart des MRC au Québec possèdent un immense couvert forestier et Portneuf n’y échappe pas puisqu’elle est composée à 83 % d’un réservoir de biocombustibles.

Depuis dix ans, la région investit dans la transition vers la bioénergie. Les applications des biocombustibles locaux ne manquent pas : chauffage de bâtiments, séchage du grain, production maraîchère en serre, acériculture, fonte de la glace et de la neige des trottoirs et entrées, etc.

Le bois provenant du milieu rural a déjà été la principale source d’énergie pour l’ensemble des territoires du Québec, incluant les villes, et procurait des milliers d’emplois en région. Graduellement et pour différents raisons, celui-ci a été remplacé par le combustible.

Une vitrine pour le partage des connaissances

De nouvelles technologies de combustion et l’automatisation facilitent maintenant un retour vers le bois en plaquettes (biomasse). Pour multiplier ces nouveaux systèmes, la filière biomasse énergie a besoin d’un centre d’expertise qui servira de vitrine afin de partager des connaissances et des expériences concrètes d’implantation, d’opération et de conditionnement de la biomasse.

L’occupation du territoire est un défi qui demande d’explorer des créneaux créateurs d’emplois. Pour ce faire, le retour à la production d’énergie par la biomasse est une option de plus en plus considérée pour redynamiser un milieu.

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