Louis Garneau prévoit un boom pour le vélo électrique

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Par Michel Harvey
Louis Garneau prévoit un boom pour le vélo électrique
Le vélo électrique va représenter 80 % du chiffre d’affaires de Louis Garneau en 2023. (Photo : Offerte par garneau.com)

Constatant que l’économie mondiale est affectée par l’inflation et surtout par la montée en flèche du prix de l’essence, l’homme d’affaires Louis Garneau, reconnu pour la carrière qu’il mène principalement dans le domaine du vélo, prétend que le vélo électrique va représenter 80% de son chiffre d’affaires en 2023.

« C’est fâchant avec les pétrolières et l’essence qui augmente », déclare-t-il. Louis Garneau et les détaillants nord-américains croient que les consommateurs vont réagir de plus en plus à l’augmentation du prix de l’essence et qu’ils vont utiliser le vélo comme moyen de transport pour de courtes distances durant la prochaine saison.

En ce moment, la demande est forte pour les vélos traditionnels, mais surtout, pour les vélos électriques.

« On prévoit une croissance importante jusqu’en 2033. Des experts prétendent qu’à ce moment-là, il va se vendre deux fois plus de vélos électriques que de voitures sur la planète, note l’homme d’affaires. On est en train de vivre un grand phénomène de changement non seulement à cause du prix de l’essence, mais parce que les gens ont le plaisir de retrouver le vélo avec une assistance parce qu’ils ont vieilli, ont mal aux jambes et manquent de souffle. »

Nouveau marché

« Avec le manque de conteneurs et l’approvisionnement, les manufacturiers et les distributeurs ont acheté des vélos plus chers parce que l’impact des transports était moins gros sur un vélo à 2 000 $ qu’un vélo à 200 $ », explique Louis Garneau.

Le chef d’entreprise, qui vend en moyenne près de 30 000 bicyclettes par année, constate également qu’on devrait faire face à une pénurie de vélos pour les jeunes. Selon lui, 14% des ventes au Québec l’an dernier étaient des vélos électriques et il prévoit que cette année, ce sera 25 %.

Le distributeur de Saint-Augustin-de-Desmaures était heureux d’indiquer que son entreprise s’était redressée, que les problèmes financiers étaient derrière lui et que la tempête était passée. Pour la première fois, l’ancien coureur cycliste prévoit attaquer le marché américain en 2023.

« On va tenter d’équilibrer la compagnie à 50 % de vêtements et d’accessoires et l’autre moitié concernera les vélos à travers le marché mondial en jetant un œil sur le potentiel exponentiel des vélos électriques qui devrait atteindre 80 % l’an prochain. »

Même situation dans Portneuf

Frenette Bicyclettes, une institution dans Portneuf depuis près de 50 ans, fait le même constat par l’entremise de son propriétaire, Sylvain Dion.

« Il y a un boom autant dans le vélo hybride que dans le vélo de montagne. L’industrie nous dit que d’ici deux ou trois ans, un dollar sur deux en business de vélo sera dépensé du côté électrique », précise celui qui est dans le domaine depuis 37 ans.

Sylvain Dion est lui aussi aux prises avec un manque d’approvisionnement relié au transport, qui s’avère problématique.

« Les coûts ont triplé et il y a une augmentation, il ne faut pas se le cacher. Je devrais être en mesure d’en recevoir d’ici trois semaines. Nous, on vend encore plus de vélos standards, mais on enregistre une augmentation de 60 % des ventes pour les vélos hybrides. »

« On va être bien équipé pour faire face à la demande pour le début de la saison. L’an dernier, 80 % de mes vélos étaient rentrés au mois de mai », mentionne le propriétaire de Frenette Bicyclettes, qui a doublé la superficie du commerce qui vient de rouvrir à Saint-Raymond.

Une tendance qui est là pour rester  

Du côté de Vélo Québec, Jean-François Rheault souligne que la pratique du vélo était déjà en hausse avant la pandémie, mais que la COVID-19 est venue accélérer cette tendance.

« Les gens ont envie d’être à l’extérieur et de bouger. Le vélo, c’est un outil idéal autant pour se déplacer que pour les loisirs, affirme-t-il. C’est un bon moyen pour remplacer les activités qui ont été annulées pendant la pandémie. Le vélo, c’est plus simple. C’est facile de partir faire du vélo. Ça demande moins d’encadrement. »

Chez Frenette Bicyclettes de Saint-Raymond, on enregistre une augmentation de 60 % des ventes pour les vélos hybrides. Photo – offerte par Frenette Bicyclettes
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