Le ministre Fitzgibbon rencontre les dirigeants d’Ubald Distillerie

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Par Johanne Martin
Le ministre Fitzgibbon rencontre les dirigeants d’Ubald Distillerie
Le ministre de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon, a visité l’entreprise Ubald Distillerie accompagné du député Vincent Caron. – Johanne Martin

La fabrication d’alcool par des entreprises québécoises devrait être favorisée. Pour obtenir des réponses à leurs questions concernant certains enjeux d’ordre financier, les dirigeants d’Ubald Distillerie ont profité de la présence du ministre de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon, afin d’en discuter et pour lui proposer une visite.  

« Chez Ulbald Distillerie, on a une intégration verticale qui part de la production des grains jusqu’à la bouteille. Ce qu’il faut valoriser, c’est cet apport-là. On a eu des demandes de la part de l’entreprise de reconsidérer certaines choses. Avec mon équipe, on va tenter de tenir compte de toute la question de la fiscalité, des taxes, de l’aide du gouvernement pour que les producteurs aient le momentum », a émis le ministre Fitzgibbon en point de presse.

Directeur général de Patates Dolbec et actionnaire de l’agrodistillerie de Saint-Ubalde, Hugo d’Astous a précisé que sur 60 distilleries au Québec, dix seulement créent leur propre alcool. Les autres l’achètent en Ontario et ne font que l’aromatiser. « Ce qu’on souhaitait démontrer au ministre, c’est qu’ici, on a 20 000 pieds carrés et investi 2,2 millions de dollars, plutôt que d’avoir 5 000 pieds carrés et consacré 500 000 $ si on n’avait fait qu’aromatiser de l’alcool. »

Celui qui partage la propriété d’Ubald Distillerie avec Pascale Vaillancourt, Stéphan Dolbec et Josée Petitclerc note que pour ceux qui choisissent de produire leur alcool neutre, 80 % du travail en distillerie consiste à fabriquer l’alcool. « On veut que le politique soit vraiment au fait de ce qu’est la réalité d’une distillerie. Nous, on fait pousser nos intrants pour notre base, donc nous sommes dans une situation très particulière », a tenu à ajouter M. d’Astous.

Après sa visite des installations, M. Fitzgibbon a rappelé que depuis deux ans, la filière de production d’alcool relevait de son ministère. « Je suis vivement intéressé par la progression qu’on a ici au Québec, insiste-t-il. On a une loi qui est très complexe et on a déjà annoncé qu’il y aurait des allègements réglementaires qui vont favoriser les producteurs d’alcool de chez nous, mais ce n’est pas fini. Les dirigeants m’ont fait part de demandes spécifiques. »

Un produit unique au Québec

Ubald Distillerie fabrique la seule vodka au Québec faite entièrement de pommes de terre. « On privilégie beaucoup l’économie circulaire en travaillant avec nos produits. On récupère les pommes de terre qui ont été déclassées et on leur donne une valeur ajoutée en faisant de la vodka. Dans une bouteille, il y a en moyenne 15 livres de patates. La drèche produite quand on distille sert à nourrir les animaux ainsi que nos terres », explique Josée Petitclerc.

Très prochainement, le gin d’Ubald Distillerie fera également son apparition sur les tablettes de la SAQ et se joindra à la vodka Route 363. Sous la dénomination Vallée, deux produits seront lancés : un gin à base d’alcool de maïs dit « zesté » aromatisé aux baies d’argousier locales et un autre herbacé, concocté à partir d’alcool de pommes de terre. « Ce que les gens doivent retenir, c’est le Origine Québec; tout est fait chez nous », conclut Mme Peticlerc.

 

 

 

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