Un projet estimé à 10 M$ visant la valorisation du biogaz produit en gaz naturel renouvelable verra le jour d’ici 2023 sur le site d’enfouissement technique de Neuville.
Carbonaxion Bioénergies installera, à Neuville, une unité d’épuration du biogaz qui sera fournie par la firme montréalaise Pyro Green-Gas. Cette unité produira en moyenne, sur une base annuelle, près de 1,8 million m3 de biométhane, aussi appelé gaz naturel renouvelable (GNR).
Une fois l’opération d’épuration réalisée, le gaz naturel renouvelable sera injecté dans le réseau gazier d’Énergir et destiné aux consommateurs. La mise en service des futures installations est prévue pour le début de l’année 2023, et ce projet contribuera à la réduction de 3 500 tonnes de gaz à effet de serre (GES) par année, soit l’équivalent de l’émission annuelle de 1 000 automobiles.
Actuellement, le biogaz issu de la décomposition des déchets organiques est présentement collecté et brûlé par une torchère. Ce nouveau processus du biogaz permettra à la Régie de valoriser le biogaz et d’améliorer son empreinte environnementale.
« Présentement, sur le site de Neuville où il y a une torchère, c’est l’endroit où on brûle le biogaz. C’est ce biogaz-là qu’on va purifier, on va l’amener à une qualité « pipeline » et on va l’injecter dans le réseau d’Énergir », a souligné le président de la société québécoise Carbonaxion Bioénergies, Réjean Carrier.
Le projet, estimé à 10 M$, est rendu possible grâce à une aide financière de 3 M$ reçue du ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles. Cette entente entre la Régie régionale de gestion des matières résiduelles de Portneuf et Carbonaxion Bioénergies en est une d’une durée de 20 ans.
« On prend une ressource que nous brûlons; on génère donc des gaz à effet de serre, on va les annuler complètement et les valoriser pour consommation humaine », précisait le président du conseil d’administration de la Régie régionale de gestion des matières résiduelles de Portneuf et maire de Neuville, Bernard Gaudreau.
« C’est la tendance où il faut aller comme de multiples facettes de notre société. »