Il est maintenant plus facile de trouver le Jardin des passereaux, le jardin pédagogique de l’école primaire de Saint-Léonard. Un grand portique rustique en marque désormais l’entrée près de la cour de récréation. Cette première construction sera suivie d’autres aménagements afin d’aider les jeunes, et moins jeunes, à poursuivre cette activité ludique et formatrice.
À l’instar d’au moins trois autres écoles primaires publiques de la région, l’école Marie-du-Saint-Sacrement offre aux enfants un endroit où ils peuvent mettre les mains dans la terre pour apprendre d’où viennent les plantes, leurs vertus et comment en profiter.
Pour la deuxième année, les élèves ont semé, planté et récolté des légumes. Ils ont même cuisiné des pains aux courgettes, a raconté Raphaël Benoit, coordonnateur bénévole du jardin, lors du dévoilement des infrastructures le 16 septembre.
Le projet de jardin est né dans le sillage de la première vague de la pandémie, au printemps 2020. « Il y avait plusieurs bandes de culture qui avaient été laissées à l’abandon», a expliqué Raphaël Benoit, étudiant à la maîtrise en anthropologie à l’Université Laval. Des élèves, des gens de l’école, du village, des aînés se sont réunis dans ce projet communautaire pour créer « un lieu de rencontre, de découverte et de partage », qui a reçu l’appui du Carrefour Jeunesse Emploi et de la caisse Desjardins.
Avec son secteur potager, ses petits fruits (incluant des moins connus comme la camerise et la baie goji) et ses plantes médicinales, le jardin est aussi un moyen pour faire prendre conscience des enjeux agroalimentaires, soutient Rapahël Benoit, surtout depuis le début de la pandémie.
Avec l’aide du sculpteur Mathieu Fecteau, une quinzaine de personnes ont participé à un atelier de menuiserie les 11 et 12 septembre afin de fabriquer le portique et une boîte pour entreposer les outils. D’autres pièces de mobilier utilitaire, dont des bancs, s’ajouteront dans l’avenir.
William Savard, un jeune étudiant universitaire, a découvert que participer au projet de jardin pédagogique est un moyen de contribuer à la vie communautaire de développer l’entraide entre concitoyens. Il a aussi appris un peu à travailler de ses mains.
Raphaël Benoit et Mathieu Fecteau ont tellement été inspirés par l’expérience, qu’ils ont décidé d’aller plus loin en étant candidats aux élections municipales du 7 novembre, le premier au poste 1 et le second au poste 3, qui seront laissés vacants par Lise Trudel et Marie-Eve Moisan. Le maire Denis Langlois voit dans le jardin pédagogique un bon moyen moyen de transmettre la passion de la terre à la jeunesse. Comme candidat pour un nouveau mandat, il a ajouté qu’il serait heureux d’accueillir ces jeunes autour de la table du conseil.
