L’école à la maison, une « expérience formidable »

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Par Johanne Martin
L’école à la maison, une « expérience formidable »
Rachel Léger mise sur la personnalité et les intérêts de Deven pour le soutenir dans son cheminement scolaire à la maison. Photo – Johanne Martin

Rachel Léger et Deven Rioux ne jurent désormais que par l’école à la maison. Après une première année complétée selon cette formule, mère et fils ne constatent que des avantages. Moins de stress, plus de liberté, « une expérience formidable », disent-ils.

Spontanément, on est tenté de croire que la pandémie a été l’élément déclencheur de ce changement de cap pour la Raymondoise et son adolescent de 15 ans. Pourtant, il n’en est rien. Mme Rioux raconte qu’au printemps 2020, une émission de radio l’a amenée à réfléchir à la possibilité de scolariser Deven à domicile. Très intéressée par la formule, elle a décidé de se renseigner, puis d’amorcer toutes les démarches auprès du ministère de l’Éducation.  « Il faut dire qu’à l’École secondaire St. Patrick’s, celle que fréquentait Deven, il s’est produit un événement fâcheux à la fin de la première année du secondaire, précise Rachel Léger. Finalement, la situation a pu se régler, mais d’avoir eu à me battre contre le système m’a profondément déplu. J’avoue que c’est quelque chose qui a pesé dans la balance dans mon choix. J’ai énormément lu, pour ensuite bien préparer le projet d’apprentissage de mon fils. »

Un emploi du temps sur mesure

Pour l’élève anglophone, le temps accordé aux travaux scolaires est réparti sur une période de cinq jours. Les mardis et jeudis correspondent à des journées d’apprentissage individuel, alors que les mercredis, samedis et dimanches sont consacrés à des tâches encadrées par les parents. Les lundis et vendredis, Deven a congé. Rachel Léger insiste sur les retombées bénéfiques de la scolarisation à domicile dans le développement de l’autonomie de son fils.

« On veut qu’il devienne indépendant et l’école à la maison favorise ça, confirme-t-elle. En classe, Deven ne se manifestait pas quand il avait de la difficulté à comprendre; c’était une source de frustration pour lui. Nous voulions qu’il améliore son français et ici, il a commencé à très bien progresser. En plus, nous sommes en train d’aménager une pièce spécialement pour ses études, de même qu’une salle de création où il fait entre autres de la menuiserie. »

Des tâches quotidiennes comme travaux

Si elle a opté pour le mode d’évaluation par portfolio, Mme Léger note avoir été agréablement surprise par le large éventail large d’activités pouvant être considérées comme des travaux scolaires. La cuisine, la trappe, la construction d’une niche à chien… et même le piano, en mathématiques, font appel aux compétences transversales. Occasionnellement, les parents doivent recourir à des ressources externes afin de répondre à certains besoins particuliers.

Et qu’en pense Deven? « Pour moi, l’école à la maison, c’est positif, mais je suis conscient que ça ne convient pas à tout le monde. Ici, je n’ai pas beaucoup de stress, je peux dormir plus tard le matin et faire plus de choses dans ma journée. J’aime rester chez moi et j’ai des contacts avec mes amis en jouant au Play Station; c’est ma façon d’avoir du social », confie celui qui songe à faire carrière dans l’animation par ordinateur ou en composition musicale.

 

 

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