Alors que la violence conjugale ne connaît pas de pause, plus de femmes qui en sont victimes pourront trouver refuge à la Maison Mirépi.
La maison a ajouté cinq places, pour un total de 15, à son service d’hébergement d’urgence grâce au plan du gouvernement pour lutter contre la violence conjugale et les féminicides. De plus, elle accroit ses services d’intervention auprès des femmes.
Ces améliorations découlent des 223 M$ annoncés par la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, le 23 avril, pour faire face à l’augmentation de la violence faire aux femmes. Une partie de cette aide, soit 92 M$, sert à hausse le nombre de places d’hébergement et à améliorer l’offre de services d’intervention externe spécialisée. La Maison Mirépi a obtenu une aide de 189 00$ de ce dernier montant.
L’annonce survenue la même journée que l’inauguration de la maison 2e étape de Mirépi comble sa directrice Martine Labrie. « Je suis tellement contente du financement pour aider les femmes ! » a-t-elle lancé en entrevue téléphonique.
Mme Labrie rappelle que la maison d’hébergement avait un permis pour 15 places d’hébergement d’urgence lors de sa fondation, en 1991. « Mais la première maison n’était pas assez grande. Il a fallu retrancher cinq places. Nous n’avons pu les ravoir, malgré le changement de maison. On a toujours fait des demandes », a-t-elle expliqué.
Le financement permet d’aménager cinq places d’hébergement d’urgence supplémentaires. Ces places sont utilisées lorsqu’une femme doit sortir rapidement de l’endroit où elle demeure en raison de conditions qui menacent sa sécurité et celle de ses enfants. Jusqu’à 17 personnes pourront être hébergées en même temps.
De plus, Mirépi a obtenu un don de 10 000$ de TELUS pour réaménager des chambres et ajouter un salon à l’étage pour donner plus d’espace de vie aux femmes hébergées.
Enfin, l’hébergement ne peut seul aider les femmes à se tirer d’affaire. L’aide de Québec permettra d’augmenter les services de soutien sur place et d’écoute téléphonique. En entrevue, Mme Labrie a indiqué qu’elle avait amorcé le processus d’embauche de deux personnes, une à temps plein et une à temps partiel. De plus, deux employées à temps partiel deviendront à temps plein. Au total, la maison d’hébergement comptera 23 employés.
Lors de l’inauguration de la maison 2e étape, la directrice avait mentionné que le taux d’occupation de la maison Mirépi a atteint 96% durant la dernière année et 104 femmes ont vu leur demande refusée par manque de places.