Dinan-Mitchell fait oeuvre utile au Couvent de Deschambault

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Par Denise Paquin
Dinan-Mitchell fait oeuvre utile au Couvent de Deschambault
Les deux bancs, œuvres de Cynthia Dinan-Mitchell, qui encadrent la porte principale du Couvent de Deschambault. Photo – Christian Denis

Il n’est pas courant que l’on puisse « utiliser » une œuvre d’art publique. C’est pourtant à cela qu’a pensé l’artiste Cynthia Dinan-Mitchell en créant ses bancs qui ornent depuis peu la galerie de la façade du Couvent de Deschambault.

Ses deux bancs, intitulés Entracte 1 et 2, qui encadrent l’entrée principale, sont une invitation à prendre une pause et à laisser porter son regard du fleuve Saint-Laurent jusque vers la rue de l’Église, en s’attardant sur les monuments que sont l’église et le Vieux Presbytère.

« En concevant le projet, madame Dinan-Mitchell dit s’être d’abord et avant tout intéressée aux personnes qui fréquentent l’édifice : les étudiants de l’école de musique Denys-Arcand, les usagers de la bibliothèque municipale, les citoyens qui fréquentent le lieu pour les différentes activités communautaires qui y sont promues ainsi que les promeneurs qui circulent sur le cap Lauzon, au cœur du noyau villageois », explique Mathilde Vallée, agente de coordination et de développement, dans un communiqué.

Son œuvre de couleur sang-de-bœuf, qui tranche sur les murs de pierre gris, est à la fois sculpture et peinture. Les bancs sont ornés de motifs orangés représentant des instruments de musique et des végétaux, qui rappellent l’usage du Couvent comme école de musique depuis plus de 100 ans et le cadre naturel exceptionnel dans lequel il est situé.

L’œuvre installée le 21 mai a été réalisée au coût de 21 532$. L’artiste de Québec a été sélectionnée par concours dans le cadre de la Politique d’intégration des arts à l’architecture et à l’environnement, communément appelée la Politique du 1 %, et par un jury composé de représentants du ministère de la Culture et des Communications, du milieu des arts visuels et de la municipalité. Mme Vallée souligne que les représentants de cette dernière «  ont apprécié, outre les qualités conceptuelles et formelles de l’œuvre, le fait qu’elle soit accessible et qu’elle offre à un large public une introduction tout en douceur à l’art contemporain ».

Le projet artistique découle des travaux majeurs de restauration du Couvent entrepris en 2016. Pour l’heure, les trois premières phases du chantier, soit les travaux extérieurs, sont terminés. La municipalité y a injecté 1,6 M$, aidée notamment par une subvention de près de 815 000$, consentie en 2018 par le nouveau Fonds Chantier Canada-Québec, et une autre de 500 000$ provenant du Fonds Alcoa.

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